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Rouen: les cinq personnes interpellées en marge de l'Armada remises en liberté

La balance de la Justice (illustration)

La balance de la Justice (illustration) - LOIC VENANCE / AFP

Soupçonnés d'appartenir à l'ultradroite, ces individus ont été arrêtés samedi, peu après le concert du rappeur Médine. L'enquête se poursuit.

Les cinq personnes interpellées samedi soir après des violences en marge de la grande fête maritime de l'Armada de Rouen et soupçonnées d'appartenir à l'ultradroite, ont été remises en liberté, a annoncé le parquet ce lundi soir.

"Cet après-midi (lundi, ndlr), le parquet de Rouen a décidé de la levée de la garde à vue des cinq individus, et de la poursuite de l'enquête pour établir les responsabilités de chacun des principaux protagonistes de la scène de violence" observée samedi, a indiqué dans un communiqué le procureur de la République de Rouen, Frédéric Teillet.

"Des suites seront données ultérieurement en fonction du résultat de ces investigations complémentaires", indique-t-on de même source. Si l'appartenance à l'ultradroite de trois des protagonistes "semble établie, ce n'est pas le cas pour les deux autres", a précisé le magistrat.

Insultes et menaces via Instagram

"En l'état actuel de l'enquête, (...) il résulte que ces faits (de violence) sont l'aboutissement d'un conflit entre deux individus, l'un des membres du groupe, mineur et résidant dans le nord de la France, et un habitant de Rouen sans qu'aucun caractère raciste ou xénophobe ne soit établi", selon le communiqué.

"Les jours précédents, les deux hommes se sont insultés, menacés et donné rendez-vous pour en découdre, tout ceci via Instagram. Le mineur serait en effet entré en contact de façon provocatrice sur ce même réseau social avec l'amie de l'homme résident à Rouen, qui aurait réagi avec une jalousie certaine", poursuit le texte.

"C'est dans ce contexte que l'un et l'autre armés d'un couteau et d'une bombe lacrymogène se sont retrouvés dans le centre-ville de Rouen et que des violences ont eu lieu, auxquelles ont participé l'un des quatre amis qui accompagnaient le mineur interpellé et qui ont eux aussi été placés en garde à vue", développe le procureur.

"Aucun lien" avec le concert de Médine

"Les membres de ce groupe ont été trouvés porteurs de vêtements susceptibles d'être utilisés pour dissimuler leur visage ainsi que d'armes telle que la bombe lacrymogène et le couteau déjà évoqués et une matraque", selon le communiqué.

"Aucun lien n'est toutefois établi en procédure entre leur présence à Rouen (...) et le concert du chanteur Médine" qui s'était produit peu auparavant dans le cadre de l'Armada.

L'artiste est régulièrement accusé par la droite et l'extrême droite de complaisance envers l'islamisme.

F.B. avec AFP