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Rassemblement d'extrême droite identitaire à Cherbourg: douze manifestants jugés en octobre

Voiture de police devant un palais de justice (illustration)

Voiture de police devant un palais de justice (illustration) - AFP

Les individus ont été interpellés en marge d'un rassemblement non déclaré organisé par Argos, un groupuscule de l'extrême droite identitaire samedi.

Les douze personnes interpellées et placées en garde à vue samedi en marge d'un rassemblement non déclaré organisé par Argos, un groupuscule de l’extrême droite identitaire, comparaîtront en octobre prochain devant le tribunal judiciaire de Cherbourg pour provocation publique à la commission d'un crime ou d'un délit et port d'arme illégal.

Les suspects, déférés lundi devant la justice, devaient comparaître ce lundi en fin de matinée devant le tribunal de Cherbourg, mais l’audience a été renvoyée, a appris BFM Normandie.

Placés sous contrôle judiciaire

Les douze prévenus, âgés de 18 à 28 ans, interpellés samedi pour avoir participé à une manifestation non déclarée à Cherbourg à l'appel d'un groupuscule d'extrême droite, ont comparu lundi matin devant le tribunal. Ils ont tous demandé le renvoi de l'audience afin de préparer leur défense. Celle-ci aura lieu le 16 octobre.

Jusqu'à l'audience, les mis en cause, principalement domiciliés à Paris et Lyon, ont été placés sous contrôle judiciaire avec interdiction de paraître dans le département de La Manche, conformément aux réquisitions du parquet.

Tous insérés, dans l'industrie, la comptabilité, ou toujours en études, aucun n'a souhaité s'exprimer en marge de l'audience ni sur les faits ni sur leur appartenance au groupe qui a revendiqué la manifestation, comme lors de leur garde à vue.

"Messages de haines et appels à la violence"

Ce week-end, dans un message publié sur X (anciennement Twitter), le groupuscule baptisé Argos a affirmé que ses militants s’étaient rendus devant le domicile d’un homme de 18 ans mis en examen le mois dernier pour le viol, accompagné d’actes de barbarie, d’une jeune femme de 29 ans. La victime avait été hospitalisée dans un état grave et plongée de longue semaine dans le coma.

La préfecture de la Manche évoquait auprès de l'AFP ce week-end, un groupe "véhiculant des messages de haine et des appels à la violence". Certains des participants au rassemblement non déclaré étaient en possession de couteaux et de matraques.

Argos, qui se veut l'héritier de Génération identitaire, mouvement d'ultra droite identitaire dissous en mars 2021 par le gouvernement, entendait selon elle dénoncer la "démission totale de l'Etat face à l'ultraviolence" infligée "aux Français".

Charlotte Lesage avec AFP