Rassemblement d'extrême droite identitaire à Cherbourg: 12 personnes interpellées

Les individus ont été interpellés en marge d'un rassemblement non déclaré organisé par Argos, un groupuscule de l'extrême droite identitaire.

Douze personnes, pour certaines en possession d'armes, ont été interpellées et placées en garde à vue samedi à Cherbourg lors d'un rassemblement non déclaré organisé par un groupuscule de l'extrême droite identitaire, a indiqué la préfecture de la Manche.

Dans un message publié sur X (ex-Twitter) en début d'après-midi, ce groupuscule baptisé Argos affirme que ses militants se sont rendus à Cherbourg devant le domicile d'un homme de 18 ans mis en examen le mois dernier pour le viol, accompagné de tortures ou actes de barbarie, d'une jeune femme qui avait été hospitalisée dans un état grave.

"Des messages de haine et des appels à la violence"

Argos, qui se veut l'héritier de Génération identitaire, mouvement d'ultra droite identitaire dissous en mars 2021 par le gouvernement, entendait selon elle dénoncer la "démission totale de l'Etat face à l'ultraviolence" infligée "aux Français".

Dans une vidéo accompagnant leur message, on peut voir de jeunes hommes brandir des slogans sur des banderoles mais aussi des pancartes où figure la photo d'un adolescent présenté comme étant le mis en cause dans cette affaire de viol aggravé.

Samedi matin, "un groupe d'une trentaine d'individus s'est réuni à Cherbourg, dans le quartier des Provinces, véhiculant des messages de haine et des appels à la violence. Ce rassemblement n'a pas été déclaré", a indiqué la préfecture de la Manche à l'AFP.

Des couteaux et des matraques

"Des agents de la Direction départementale de la sécurité publique de la Manche et une unité de gendarmerie mobile du Calvados étaient présents sur le lieu afin d'éviter tout débordement. Ils ont mis fin immédiatement aux actions en cours", précise-t-elle.

Certains des individus étaient "en possession de couteaux et de matraques". Les douze personnes ont été placées en garde à vue et la justice a été saisie, ajoute la préfecture.

E.R. avec AFP