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Raffinerie de Normandie : un recours contre les réquisitions examiné en référé

Les grévistes mobilisés à la raffinerie TotalEnergies de Gonfreville-l’Orcher, mercredi 22 mars au soir. (Photo d'illustration)

Les grévistes mobilisés à la raffinerie TotalEnergies de Gonfreville-l’Orcher, mercredi 22 mars au soir. (Photo d'illustration) - Sven GESLIN / BFM Normandie

La CGT conteste la légalité des réquisitions de personnels grévistes de la raffinerie de Gonfreville-l'Orcher.

Le tribunal administratif de Rouen a examiné samedi après-midi la requête en référé de la CGT contestant la légalité des réquisitions de grévistes de la raffinerie TotalEnergies de Gonfreville-L'Orcher (Seine-Maritime) opérées vendredi par la préfecture, a appris l'AFP de sources concordantes.

Vendredi, la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, avait annoncé les réquisitions par la préfecture de Seine-Maritime de plusieurs grévistes de la raffinerie afin d'alimenter en kérosène les aéroports parisiens.

Dans leur recours, les avocats de la CGT ont avancé que la loi n'autorise les réquisitions qu'en cas "d'événement majeur de la plus haute gravité". La requête souligne aussi que les installations pétrolières figurent dans la liste des services "ne souffrant aucune restriction à l'exercice du droit de grève".

"Aucun service essentiel à la sécurité des personnes et des biens n'est affecté par les difficultés d'approvisionnement", assurent-ils.

Décision ce dimanche

A l'issue de l'audience, l'avocate de la CGT de TotalEnergies Elsa Marcel a fustigé les arguments "lunaires" de la préfecture. "Elle dresse un portrait apocalyptique de la situation à Roissy, où il y aurait 25.000 voyageurs en train d'errer. (...) Elle met aussi en avant la sécurité aérienne", a déclaré Me Marcel à l'AFP.

"La réalité, c'est que le gouvernement veut en finir avec cette grève et fait comme si il y avait un motif impérieux. Mais on ne parle pas d'essence pour les ambulances, on parle de kérosène pour des avions. (...) Quand les travailleurs arrêtent de travailler, oui, il y a des baisses de production", a-t-elle insisté.

De son côté, le secrétaire général CGT de TotalEnergies Alexis Antonioli a salué, une audience "bien soutenue en dehors" du tribunal, évoquant un rassemblement de plusieurs dizaines de personnes. La décision est attendue d'ici dimanche soir.

S.Bo avec AFP