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Manche: un député Renaissance porte plainte après avoir été victime d'actes de malveillance

Le gaz et l'életricité ont été coupés à son domicile dans la nuit de samedi à dimanche. Si l'action n'a pas été revendiquée, l'élu est persuadé qu'il s'agit d'opposants à la réforme des retraites.

Le contexte social n'en finit plus de se tendre. Le député (Renaissance) de la Manche Bertrand Sorre dit avoir été la cible d'actes de malveillance dans la nuit de samedi à dimanche à son domicile. L'élu explique avoir été privé de gaz et d'électricité à son domicile.

"Que dire du ou des individus (sacrément courageux!!) qui ont commis ces dégradations inacceptables cette nuit, me privant d’électricité, de gaz et donc de chauffage mais aussi d’un appareil essentiel à la santé d’un membre de ma famille !", a-t-il dénoncé sur son compte Facebook.

Pas de revendication

Si l'action n'a pas été revendiquée, l'élu, qui a annoncé avoir déposé plainte, est persuadé qu'il s'agit d'opposants à la réforme des retraites, portée par la majorité, dont il fait partie.

"Aucune revendication sur ces actes malveillants. Moi, je ne peux pas m'empêcher de faire le lien, évidemment, avec la réforme des retraites et la mobilisation, avec les menaces qui avaient été émises dans les jours passés de couper l'alimentation électrique et en gaz. Après, je n'ai aucune certitude et du fait qu'il n'y ait pas eu de revendication, je ne sais pas qui est intervenu", a-t-il déclaré au micro de BFM Normandie.

"Pour ma part, j'ai bien sûr déjà porté plainte. Le procureur de la République est informé et va diligenter une enquête", a-t-il ajouté.

Sur son compte Facebook, le député de la majorité, a également remercié les agents d'Enedis intervenus pour réparer les dégâts.

"Des attitudes de voyous"

Pour le député, ce qui est arrivé ce week-end est la conséquence de débats animés au sein de l'Assemblée nationale concernant la réforme des retraites, par ailleurs adoptée ce lundi après-midi après l'échec du vote de deux motions de censure.

"Ce que je veux dénoncer, c'est la crainte d'une surenchère. Et puis je crois aussi que c'est le résultat d'attitudes qu'on a pu voir dans l'hémicycle, et là je pointe du doigt la France insoumise qui a, parfois, des attitudes de voyous", a-t-il affirmé.

Vendredi, la présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale, Aurore Bergé, a demandé la protection des élus favorables à la réforme au ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. Ce week-end, plusieurs permanences de députés ont été prises pour cible, alors que la mobilisation a été ravivée depuis vendredi et le déclenchement du 49.3.

Sarah Boumghar