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Le loup présent dans la Manche? Quatre attaques signalées depuis fin juillet

Un loup gris (illustration)

Un loup gris (illustration) - RAYMOND ROIG / AFP

Un loup avait été filmé fin juillet dernier dans une commune de la Manche. Depuis ce signalement, quatre attaques sur ovins ont lieu.

La présence du loup se précise dans la Manche. Le mois dernier, un "grand canidé" avait été filmé à Saint-Côme-du-Mont par une caméra de vidéosurveillance. Des vidéos qui avaient permis à l'Office français de la Biodiversité (OFB) d'authentifier l'animal comme étant "très probablement (...) un loup gris (Canis lupus lupus), espèce protégée".

Depuis cette observation, quatre attaques sur ovins ont été signalées dans des communes voisines, à Brucheville et de Varenguebec, précisent la préfecture du département et l'OFB dans un communiqué ce mercredi. Les autorités estiment à nouveau que la présence d'un loup dans la Manche est "probable".

Des démarches pour indemniser l’éleveur vont être rapidement engagées.

"Mise à mort par morsure puissante"

Des agents de l'OFB et de la Direction départementale des territoires de la mer (DDTM) se sont rendus sur place afin d'analyser la cause de la mort des animaux. Ils ont également collecté des indices de présence du prédateur tels que des empreintes et des éléments biologiques (excréments ou des poils).

"La redondance des événements sur un même secteur de quelques dizaines de km², associée à la qualité des éléments analysés, démontrent des actes de prédation aux caractéristiques comparables: une mise à mort par morsure puissante à la gorge et avec consommation de parties charnues sur un ou plusieurs animaux. L’analyse de cet ensemble d’informations confirme l’hypothèse de la présence du loup dans le secteur des Marais de Carentan", déclarent la préfecture et l'OFB.

Cette hypothèse sera confirmée avec l'obtention des analyses génétiques. Elles permettront de déterminer l'espèce et son origine.

Toutefois, les indices collectés dans la Manche "ne conduisent pas à considérer le département comme une zone de présence permanente de l’espèce", assurent la préfecture et l'OFB. Pour cela, il faudrait que des indices génétiques de présence du loup aient été observés pendant deux années consécutives.

Une cellule de veille départementale, réunissant des lieutenants de louveterie, fonctionnaires chasseurs, agriculteurs et élus, sera mise en place en septembre.

La préfecture invite les habitants à signaler rapidement "toute observation suspecte de grand canidé ou toute attaque sur un troupeau domestique" au service départemental de la Manche au courriel suivant sd50@ofb.gouv.fr.

Solenne Bertrand