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Incendie à Grand-Couronne: le feu maîtrisé, les premiers résultats des analyses de l'air jugés rassurants

Un incendie ravage une usine de batterie au lithium à Grand-Couronne

Un incendie ravage une usine de batterie au lithium à Grand-Couronne - Ville de Grand-Couronne

Dans son dernier communiqué de presse, publié ce mardi soir, la préfecture de Seine-Maritime indique que les premiers résultats ont confirmé "l'absence de risque qui aurait nécessité la prise de mesures de type évacuation, confinement ou mise à l'abri" de la population.

Des premiers résultats encourageants. Dans un communiqué publié ce mardi soir, la préfecture de Seine-Maritime a annoncé que le spectaculaire incendie qui a ravagé des bâtiments industriels à Grand-Couronne, près de Rouen, dont un entrepôt de Bolloré Logistics contenant des milliers de batteries au lithium, était "maîtrisé".

Une opération "à saluer", selon le préfet, qui a permis "d'éviter toute victime tant parmi les employés que parmi les sapeurs-pompiers ou la population".

Pas d'acide fluorhydrique détecté

L'intéressé a également rendu public les premiers résultats des analyses de l'air, très attendus par la population, traumatisée par l'incendie de l'usine Lubrizol en 2019. En raison de la présence de lithium, "un contrôle recherchant notamment à mesurer la présence d’acide fluorhydrique a été conduit sous le panache" et ce "dès le déploiement des moyens de lutte anti-incendie et de prélèvement".

Au total, détaille le préfet, "28 points de mesure" ont été mis en place près du sinistre, au niveau des "premières habitations" et "dans un périmètre plus lointain". "Les analyses conduites à cet endroit ont toutes montré que le niveau d’acide fluorhydrique demeurait à zéro", détaille le préfet.

D'autres substances, comme le monoxyde d’azote, l'acide chlorhydrique et l'acide cyanhydrique, n'ont également pas été détectées.

"Les prélèvements atmosphériques relevés par le SDIS n’ont pas montré de risque pour la population dans le département", assurent les autorités dans le communiqué.

"Absence de risque" pour la population

Le préfet réaffirme que ces résultats ont "confirmé l'absence de risque qui aurait nécessité la prise de mesures de type évacuation, confinement ou mise à l'abri et donc de recours à un dispositif d'alerte (sirène ou FR Alert) qui ne doivent être utilisés qu'en cas de péril imminent".

Une augmentation "ponctuelle" de la présence de particules PM 10, liée à l'incendie, a néanmoins été notée, notamment dans les trois premières heures du brasier. Mais, "compte tenu de la durée limitée de cette augmentation (...) les valeurs sont restées largement inférieures aux seuils", souligne le préfet.

Sur place, les sapeurs-pompiers restent en "surveillance des foyers résiduels". Dans le même temps, la préfecture a mis en place un "plan de prélèvements" et "de surveillance qui permettra d’apprécier l’impact sanitaire de l’évènement", ainsi qu'une "surveillance épidémiologique", pour "suivre l’état de santé des personnes qui auraient été prises en charge en lien avec cet incident".

L'incendie s'est déclaré lundi en fin d'après-midi dans deux cellules de 6000 m2 à Grand-Couronne, dont une renfermant 12.000 batteries automobiles au lithium. Une troisième cellule renfermant palettes et textiles d'une autre société a également brûlé au matin. Les causes de l'incendie sont inconnues à ce stade.

"Plusieurs enquêtes (judiciaire et administrative) et travaux sont d'ores et déjà lancés afin de tirer toutes les conclusions de cet incendie", conclut le préfet.

Fanny Rocher