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L'été 2023 a été le 4e plus chaud en France depuis 1900

Des personnes se rafraîchissent dans les bassins du Trocadéro pendant un épisode de canicule, le 21 août 2023  à Paris

Des personnes se rafraîchissent dans les bassins du Trocadéro pendant un épisode de canicule, le 21 août 2023 à Paris - Miguel MEDINA © 2019 AFP

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Météo-France a annoncé ce lundi que l'été 2023 se classe comme le troisième plus chaud jamais mesuré après 2003, 2018 et 2022.

Encore un été record. La saison marquée par une canicule exceptionnelle fin août est parmi les plus chaudes historiquement mesurées en France, seulement battue par l'été record de 2003 et les deux étés très récents de 2022 et 2018, a annoncé ce lundi Météo-France.

Sur juin-juillet-août, "la température moyenne de 21,8°C est supérieure à la normale 1991-2020 de 1,4°C", a précisé l'organisme météorologique national dans un bilan.

Ainsi "l'été 2023 se classe au 4e rang des étés les plus chauds depuis 1900", derrière les étés 2003 (+2,7°C) et 2022 (+2,3°), et "quasiment au même niveau" que l'été 2018 (+1,5°).

"L'été 2023 a été marqué par des conditions souvent maussades sur le nord-ouest de la France en juillet et en août, très orageuses du Sud-Ouest au Centre-Est et extrêmement chaudes sur les régions méditerranéennes qui ont subi trois vagues de chaleur", note Météo-France.

Deux épisodes de chaleur

A l'échelle nationale, deux périodes de chaleur ont touché le pays: "Après une séquence chaude quasi généralisée du 8 au 11 juillet et tout particulièrement marquée sur le Sud-Est, une vague de chaleur tardive a concerné une grande partie du pays du 17 au 24 août".

Sur chaque mois à l'échelle de la France, "la température moyenne a été au-dessus des normales de saison", soit +2,6°C en juin, +0,8°C en juillet et +0,9°C en août.

C'est le 19e mois d'affilée que les températures mensuelles nationales ne descendent pas en-dessous des normales de saison, calculées sur la période 1991-2020 où les effets du réchauffement climatique étaient déjà observables en France.

La canicule fin août, où les températures ont dépassé 40°C pendant plusieurs jours sur une partie du sud de la France, était exceptionnellement tardive, illustrant les avertissements des climatologues concernant l'augmentation de la sévérité des vagues de chaleur mais aussi leur précocité ou leur survenue tardive, à cause du changement climatique d'origine humaine.

Le début du mois de septembre n'échappe pas à ces prévisions: "un épisode persistant de forte chaleur s'est mis en place sur le pays" depuis dimanche, rappelle Météo-France.

"On attend des températures inédites pour un mois de septembre sur un large quart sud-ouest", avec "aucun véritable rafraîchissement (...) entrevu avant au moins dimanche". "La durée de cet épisode de forte chaleur et son intensité si tard dans la saison sont remarquables à l'échelle du pays", note Météo-France.
T.K. avec AFP