BFMTV
Météo

Circulation différenciée: "il faut aller plus loin", réclament les écologistes qui dénoncent "l’inaction" de l’Etat

Météo
Si la circulation différenciée a été activée en région parisienne ce mercredi, elle intervient trop tard pour les élus écologistes au Conseil de Paris. Un rassemblement devant la préfecture de police est organisé ce mercredi pour dénoncer "l'inaction" de l'Etat contre la pollution.

Réclamée à maintes reprises par la mairie de Paris et ses alliés écologistes, la circulation différenciée a finalement été mise en place ce mercredi en plein pic de pollution. La mesure est saluée mais intervient trop tard selon ces élus, alors que l'épisode de pollution a débuté il y a une semaine.

"Oui la mesure est prise aujourd'hui mais en tant qu'élu, en tant que citoyen, en tant qu'habitant de Paris, je suis extrêmement en colère qu'on ait attendu aussi longtemps", déplore sur BFM Paris David Belliard, président du groupe écologiste au Conseil de Paris. 

L'écologiste regrette l'"attentisme" de la préfecture de police, seule habilitée à déclencher la circulation différenciée. "Elle s'abrite derrière un cadre légal. Le cadre légal c'est de dire il faut trois jours de pic de pollution avant de mettre en place cette mesure", poursuit-il.

Comme la maire de Paris, les écologistes réclament l'automaticité de la circulation différenciée dès le premier jour de pic de pollution.

Prévu avant la mise en place de la circulation différenciée, un rassemblement devant la préfecture de police est prévu ce mercredi à 12h30. Les écologistes dénoncent l'"inaction" de l'Etat durant cette semaine de pollution qui "se rend coupable de mise en danger de la vie d'autrui". 

Le forfait antipollution, une "vaste blague"

"Il faut aller plus loin chaque fois qu'on a des pics de pollution", plaide David Belliard, qui ne se satisfait pas non plus du forfait "antipollution" mis en place par Valérie Pécresse à l'échelle de la région. Ce dernier, au tarif de 3,80 euros permet d'accéder en illimité à l'ensemble du réseau de transports franciliens pour la journée. "C'est une vaste blague", lâche l'élu écologiste. 

"Ce qu'il faut quand on est en pic de pollution, c'est permettre aux gens qui doivent utiliser la voiture et qui ne peuvent pas le faire ce jour-ci de prendre les transports en commun (...). Il faut la gratuité des transports dès le premier jour de pollution", ajoute-t-il. 

David Belliard plaide aussi pour des "investissements massifs" pour développer des "transports en commun de qualité" et les "modes de transports alternatifs" afin de "sortir du tout voiture". 

Selon une étude de Santé publique France, la pollution aux particules fines serait à l'origine d'au moins 48.000 décès prématurés chaque année en France. 

Carole Blanchard