A la veille du printemps, à quand la fin de l'hiver?

Après un hiver long et rude, et malgré l'approche de la date officielle de l'arrivée du printemps, ce mardi 20 mars, le froid n'a peut-être pas encore tiré sa révérence.

Les frimas n'en finissent plus, et les organismes restent soumis à rude épreuve. Des températures très en dessous des normales saisonnières ont conduit le gouvernement à réactiver le Plan Grand froid. Même nos véhiculent trinquent, avec le sel répandu sur les routes. Ce lundi matin, les 13 départements de la Normandie, de l'Ile-de-France, ne sont plus en alerte orange pour neige et verglas, mais la rigueur hivernale doit perdurer pendant encore près d'une semaine.

Le printemps pour bientôt?

Le printemps tombe cette année le 20 mars et non pas le 21. Il faudra, soit dit en passant, attendre l'année 2102 pour que l'équinoxe de printemps tombe à nouveau un 21 mars. Mais à la veille du réveil officiel de la nature, l'alternance saisonnière semble en panne. La situation n'est pas exceptionnelle, mais résulte d'une configuration bien spécifique.

La France est prise en tenailles entre un anticyclone qui stationne au nord de l'Europe, nous renvoyant de l'air froid, et une perturbation qui stagne sur l'Italie, nous apporte de l'humidité et donc de la neige comme ce dernier week-end, explique Steven Testelin, prévisionniste à Météo France.

Si le coup de froid tardif joue les prolongations, il n'est pas sûr que nous soyons tirés d'affaire. Un autre refroidissement pourrait intervenir à la fin du mois.

Mars peut varier du tout au tout

"Le mois de mars est vraiment un mois de transition, vous avez des conflits de masses d'air. De l'air chaud qui commence à remonter de l'Afrique, de la Méditerranée et il y a encore des descentes d'air froid polaire. C'est un mois assez agité, avec beaucoup de perturbations et des changements d'air parfois brusques", continue Steven Testelin.

C'est ainsi par exemple que le 11 mars 1970, le village de Cadolive, situé à une vingtaine de kilomètres de Marseille, avait été totalement recouverte de neige. En 2013, dans la région cannaise, il est tombé jusqu'à 25 centimètres, avec la nécessité de mettre en marche les déneigeuses. A l'inverse, le 25 mars 1955 à Pau, il faisait 31 degrés sous abri. Un record depuis le début de la consignation des relevés de températures par Météo France, la même année. L'exemple n'est pas isolé: à Biarritz en 1990, le thermomètre était monté jusqu'à 30 degrés, et jusqu'à 27 degrés à La Grande-Motte en 1997, 24 degrés à Bordeaux en 2003 et 25 degrés à Lyon en 2004.

D. N. avec Julien Migaud-Muller, Célia Genest et Jérémie Mahieux