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Une descente aux flambeaux à Marseille, "tour de chauffe" contre la réforme des retraites

Environ 500 personnes ont participé ce mardi à une descente aux flambeaux à Marseille à deux jours de la mobilisation nationale contre la réforme des retraites.

Environ 500 personnes ont défilé ce mardi, flambeaux à la main, contre la réforme des retraites sur la Canebière, artère emblématique du centre de Marseille, répondant à un appel de la CGT avant la journée de mobilisation prévue jeudi.

"On veut commencer à donner le ton" soutient Magali Escot, secrétaire administrative de 48 ans. "Ce n'est pas en une seule journée qu'on arrivera à obtenir le retrait de cette réforme indigne et illégitime", poursuit-elle auprès de l'AFP.

Elle critique notamment le relèvement de l'âge légal de la retraite à 64 ans et la revalorisation du minimum de pension à 1.200 euros brut, qui s'appliquera pour les carrières complètes "alors que quasiment aucune femme n'a une carrière complète".

Un "tour de chauffe"

Derrière une grande banderole qui dénonce la "casse" sociale attribuée au gouvernement et au patronat, Olivier Mateu, secrétaire général de l'union départementale de la CGT Bouches-du-Rhône et candidat à la tête du syndicat au niveau national, est le premier à allumer son flambeau.

"C'est un tour de chauffe avant jeudi", assure-t-il, prévoyant "des dizaines de milliers de grévistes dans le pays".

La mobilisation devrait en effet être importante, notamment dans les transports et l'éducation. "Ce sera un jeudi de galère", a anticipé mardi le ministre délégué chargé des Transports Clément Beaune, invitant au "télétravail quand c'est possible".

Le gouvernement met en avant le poids des retraites sur les comptes publics pour justifier sa réforme, mais Olivier Mateu refuse cette explication. "L'année dernière, il y a eu 80 milliards d'euros de dividendes distribués par le CAC 40. Le gouvernement ferait mieux d'utiliser cet argent", affirme-t-il.

"Jeudi, on met le feu!"

Le cortège est réduit par rapport à la descente aux flambeaux de la CGT de 2020, qui avait rassemblé quelque 2000 personnes, déjà contre la réforme des retraites. Les jeunes sont aussi peu représentés, mais à 23 ans, Céline Ollion, qui fait des ménages pour payer ses études d'art, a quand même fait le déplacement.

"On n'a pas beaucoup d'espoir, on a peur pour nos retraites et pour celles de nos parents", dit-elle.

Arrivés sur le Vieux-Port, beaucoup de flambeaux ont déjà été éteints par le vent. Ceux qui restent sont réunis ensemble au sol dans un petit feu de joie. "Au revoir la réforme", ironise un manifestant, tandis qu'un autre crie "Jeudi, on met le feu!"

A.T. avec AFP