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Plusieurs milliers de personnes défilent à Marseille en soutien aux Palestiniens

La manifestation, à l'appel d'un collectif d'associations, partis ou syndicats, a réuni dans l'après-midi 2.700 personnes, selon la préfecture de police.

Plusieurs milliers de personnes ont défilé ce dimanche 5 novembre à Marseille en soutien aux Palestiniens, en appelant à un cessez-le-feu à Gaza, pilonné sans relâche par Israël en représailles à la sanglante attaque du Hamas il y a un mois.

La manifestation, à l'appel d'un collectif d'associations, partis ou syndicats, a réuni dans l'après-midi 2.700 personnes, selon la préfecture de police.

"Nous sommes des milliers !", a pour sa part affirmé un des organisateurs à la foule, au-dessus de laquelle flottaient de nombreux drapeaux palestiniens, quand ils ne drapaient pas les épaules des manifestants.

"Enfants de Gaza, enfants de Palestine, c'est l'humanité qu'on assassine", "Libérez Gaza, libérez la Palestine", scandaient les participants, qui ont dénoncé "un génocide". Des slogans repris en coeur par la foule clamaient aussi "Sionistes, fascistes, c'est vous les terroristes", "Israël assassin, Macron complice" ou "Palestine vaincra".

"'Palestine vaincra', c'est appeler à ce qu'il y ait un vainqueur. Mais on cherche la paix et le cessez-le-feu", a commenté Kaci Djebar, président d'une association culturelle et sportive des Algériens de Marseille, qui aurait préféré "une manifestation silencieuse" pour mieux rendre la gravité du moment.

D'autres manifestations dans le sud-est

Depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre, une attaque d'une violence et d'une ampleur inédites depuis la création d'Israël en 1948, qui a fait plus de 1.400 morts en Israël, essentiellement des civils selon les autorités israéliennes, le gouvernement de Benjamin Netanyahu a juré d'"anéantir" ce mouvement palestinien. Les opérations israéliennes ont elles fait 9.488 morts, aussi essentiellement des civils, dont 3.900 enfants, selon le Hamas.

D'autres manifestations propalestiniennes avaient eu lieu samedi dans le sud-est, à Nice et Montpellier notamment.

Concernant la marche à Montpellier, qui avait réuni 1.750 personnes selon la préfecture, le préfet de l'Hérault François-Xavier Lauch a dénoncé dimanche dans une publication sur X (ex-Twitter) des "propos extrêmement graves (...) faisant l'apologie d'un acte de terrorisme". Le préfet a annoncé avoir saisi le procureur de Montpellier, regrettant que "les engagements" des organisateurs "de prévenir ce type de propos (...) n'aient pas été tenus".

Dans une vidéo relayée par la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), on peut entendre un militant qui, en fin de manifestation, qualifie, au micro, l'attaque du 7 octobre d'"acte de résistance" et d'"acte héroïque" et affirme qu'"en réalité, l'acte du 7 octobre est un battement d'aile de papillon".

Dans un communiqué le sénateur socialiste de l'Hérault Hussein Bourgi a également indiqué saisir la justice après ces déclarations, tandis que la Licra a dit souhaiter que "cette apologie publique du terrorisme ne reste pas sans réponse judiciaire".

C.Bo. avec AFP