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"On a dévalé l'escalier": un couple raconte l'effondrement de l'immeuble de leurs voisins à Marseille

Dans la nuit de samedi à dimanche, le 17 de la rue de Tivoli s'est effondré, entraînant quelques heures plus tard le 15 dans sa chute. Pauline et son compagnon, qui habitent au 19, témoignent au micro de BFMTV.

Un choc. Dans la nuit de samedi à dimanche, l'immeuble situé au 17, rue de Tivoli, à Marseille, s'est effondré. Un drame qui a causé la mort d'au moins deux personnes, alors que les pompiers continuent de chercher des survivants sous les décombres. "Les premiers éléments font état d'une explosion suivie de l'effondrement de l'immeuble ayant entraîné dans sa chute une partie des immeubles adjacents du 15 et du 19 de la même rue", précisait dimanche le parquet.

Pauline et son compagnon habitent justement au 19 rue de Tivoli et étaient chez eux, dans la nuit de samedi à dimanche. Ils ont tout entendu quand, peu après 0h30, l'immeuble de leurs voisins s'est effondré.

"On n'a pas réellement compris. On était posés sur notre canapé, et d'un seul coup, c'est venu. Il y a eu un gros bam", témoigne Pauline au micro de BFTMV.

"Une grosse explosion, de derrière nous, puisqu'on est l'appart qui est collé à celui qui s'est effondré", poursuit son compagnon. "On a tendu un gros souffle."

"On ne voyait plus rien du tout, c'était tout blanc", raconte Pauline, qui explique que leur premier réflexe a été de sortir le plus vite possible. "Je l'ai attrapée par la main et on est sortis. On a dévalé l'escalier", résume son compagnon.

Des chats toujours dans l'immeuble?

Mais dans la précipitation, le couple "n'a eu le temps de rien prendre." Y compris les trois chats de compagnie qu'ils ont chez eux. Et depuis dimanche, interdiction pour eux de revenir les chercher.

"Ils sont seuls depuis hier et on n'a plus aucune nouvelle. On ne sait pas s'ils sont là", explique Pauline.

Les deux jeunes ont demandé aux policiers d'accéder à l'appartement. Mais les autorités leur ont répondu que "personne ne peut y aller" et qu'on "ne pourra pas y accéder avant plusieurs jours", comme l'explique le jeune homme.

Car la zone est encore dangereuse. Les secours continuaient dans la nuit de dimanche à lundi à chercher des survivants.

"Compte tenu des difficultés particulières d'intervention, l'extraction (des corps du site) prendra du temps", ont précisé les secouristes qui travaillent d'arrache-pied jour et nuit, dans des conditions particulièrement difficiles pour tenter de retrouver d'autres personnes victimes de l'effondrement du 17.

Ariel Guez