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Maison squattée à Marseille: la locataire dépose un recours pour suspendre son expulsion

La locataire du logement occupé illégalement dans le quartier marseillais de l'Estaque a indiqué, via un communiqué, son intention de saisir le tribunal administratif.

L'occupante de la maison habitée illégalement à Marseille va très prochainement devoir quitter les lieux. C'est en tout cas la décision de la préfecture qui a décidé d'autoriser l'expulsion de la locataire et de sa fille âgée de 15 ans par l'intermédiaire de la force publique à compter de ce lundi.

L'information a été dévoilée dans un communiqué par Nadia, qui occupe les lieux depuis désormais plus de deux ans. Il y a plus d'une semaine, un couple de retraités, propriétaire d'une maison à l'Estaque à Marseille, avait révélé dormir dans son camping-car, ne pouvant pas retourner dans leur maison occupée depuis plus de deux ans par la locataire des lieux.

L'occupante saisit le tribunal

Sur BFMTV, cette dernière avait assuré vouloir trouver une solution lui permettant de quitter les lieux avant Noël. Finalement, une telle échéance ne lui aura pas été laissée par les autorités.

Sur BFMTV ce lundi, l'avocat de Nadia indique avoir saisi le tribunal administratif de Marseille afin de permettre la suspension de la procédure d'expulsion via un référé-liberté.

"C'est une procédure qui normalement doit être audiencée très rapidement, j'ose espérer que le préfet attendra le délibéré de cette audience avant de mettre en oeuvre le service de la force publique pour déloger ma cliente", détaille Me Hervé Seroussi.

De son côté, l'occupante dit vouloir se "battre" pour ne pas dormir dans la rue dès cette semaine avec sa fille.

"Cette décision remise le 30 septembre avec une exécution potentielle à partir de ce lundi 30 octobre ne laisse rien envisager de raisonnable quant à la possibilité de relogement à l'issue des recours que j'ai formés devant les juridictions dans le cadre de mon dossier", déplore-t-elle.

"J'ai été autant lésée qu’eux"

Ces derniers mois, et alors même que la locataire était expulsable à partir du 14 septembre, la situation s'était encore aggravée, la locataire ayant arrêté de payer le loyer, ainsi que les différentes charges. "La dette de loyer, c'est une dette de loyer d'août 2022 pour un bail qui a été pris en septembre voire février 2017", précise toutefois l'avocat de Nadia, Me Hervé Fitoussi.

"Je suis navrée de ce qui leur arrive, mais j’ai été autant lésée qu’eux", avait affirmé il y a quelques jours l'occupante, estimant que cette situation est imputable à la responsable de l'agence immobilière chargée de la location.

De leur côté, les propriétaires avaient demandé une demande de concours de la force publique en vue d'une expulsion.

Alexis Pluyette et Gauthier Hartmann