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Jets de pierres, insultes: à Marseille, des éboueurs agressés pour la huitième fois en deux mois

Les agressions d’éboueurs se multiplient à Marseille. La Métropole et les syndicats réclament davantage de répression.

Des éboueurs encore agressés à Marseille. C’est la huitième fois que cela survient depuis la mi-juin. Ce mercredi soir, une équipe a été prise à partie par des habitants du 9e arrondissement, tandis que des bouteilles ont été lancées sur la benne à ordures.

Une benne braquée à la Pointe-Rouge, des agents frappés à coup de cric à Romain-Rolland… Les violentes agressions semblent se multiplier. Parfois, simplement parce que les éboueurs ne roulaient pas assez rapidement aux yeux de certains usagers de la route.

"On a eu une balayeuse où le chauffeur a été molesté, déplore Patrick Rué, secrétaire général FO territoriaux de Marseille et de la métropole, auprès de BFM Marseille Provence. Une balayeuse, ça ne va pas vite, ça va à 25km/h. L'automobiliste ne supportait pas d'être derrière. On a une autre affaire où le chauffeur a percuté l'arrière d'une benne et le ripeur a eu la jambe écrasée."

Agressions physiques et verbales

Jets de pierres, de télévisions, insultes: les agressions prennent une forme physique et verbale.

"Il ne se passe pas une semaine sans qu'il ne se passe un accident plus ou moins grave. L'accumulation, aujourd'hui, fait qu'on a l'impression qu'on a l'écho de tout le mal-être que ressent la population", poursuit Patrick Rué.

Pour Roland Mouren, vice-président de la Métropole d'Aix-Marseille délégué au traitement des déchets, ces faits de violence constituent un "problème sociétal très important".

Aide au dépôt de plainte et suivi psychologique

C'est pourquoi, à l'instar des syndicats, il réclame plus de répression: "Je condamne fermement de tels agissements. Je réclame haut et fort des réponses pénales dissuasives, ça ne peut pas durer", martèle l'élu. (...) Il n'y a que des réponses pénales fortes qui pourront montrer qu'on ne se laisse pas faire".

Pour protéger et accompagner ses agents, la Métropole a mis en place plusieurs mesures, comme l’aide au dépôt de plainte, la mise en place d’une cellule psychologique ou encore une escorte les jours suivant l’agression.

Cindy Chevaux et Juliette Vignaud