BFM Marseille
Marseille

"Je veux garder espoir mais je n'en ai pas beaucoup": le neveu d'une disparue dans les effondrements à Marseille témoigne

La tante de Philippe, 90 ans, n'a plus donné de nouvelle depuis l'effondrement de l'immeuble où elle vivait, au 17 rue de Tivoli.

L'espoir s'amenuise. Plus de 30h après l'effondrement du 17 rue de Tivoli, dans le 5e arrondissement de Marseille, Philippe est toujours sans nouvelle de sa tante de 90 ans, qui vivait depuis une trentaine d'années au premier étage de l'immeuble.

De l'ADN prélevé

"Le procureur est venu nous parler ce matin pour nous dire que deux corps avaient été retrouvés mais qui ne sont pas identifiés pour l'instant. Ils ont prélevé de l'ADN, à ma soeur et moi", a raconté le neveu à BFMTV, alors que depuis, un troisième corps a été retrouvé sous les décombres.

Si Philippe veut toujours croire sa tante vivante, il ne se fait pas d'illusions. "Je veux garder espoir mais je n'en ai pas beaucoup".

"Quand on regarde les images... C'est impossible. En plus, il y a le feu. Et je me dis que notre ADN a été prélevé. C'est qu'ils n'ont pas beaucoup d'espoir non plus", se désole-t-il.

Un immeuble en "parfait état"

Selon Philippe, l'immeuble du 17 rue de Tivoli était "vraiment en parfait état". "Il n'y avait aucune fissure, il a été rénové il n'y a pas longtemps, la cage d'escalier avait été refaite", assure-t-il.

Ce dernier indique également que les travaux n'ont pas eu lieu récemment dans cet immeuble, qui n'avait jamais connu de fuite de gaz auparavant.

"Personnellement, je ne m'explique pas ce qu'il s'est passé. Pour moi, c'est impossible", confie-t-il, incrédule.

La mairie prendra en charge les obsèques des victimes

Des propos qui font écho aux déclarations du maire de Marseille, Benoît Payan, qui a exclut ce matin l'hypothèse de la vétusté du bâti, alors que le drame ravive les souvenirs douloureux des effondrements de la rue d'Aubagne qui avaient fait huit morts en novembre 2018.



Philippe a également indiqué ce lundi que le maire de Marseille a annoncé que la ville alait prendre en charge "toutes les obsèques".

Les secours poursuivent les opérations de recherche sur les lieux du drame, rendues difficiles par les fumerolles sous les pierres. Trois corps ont été extraits des décombres pour le moment. Cinq personnes sont toujours portées disparues.

Sarah Boumghar