"J'ai entendu les déflagrations de la kalachnikov": un commerçant témoigne après la fusillade à Marseille

Une nouvelle fusillade a éclaté jeudi soir dans la cité phocéenne, faisant deux morts et un blessé grave.

Le choc dans le quartier des Chutes-Lavie. Au lendemain de la fusillade qui a fait deux morts et un blessé grave dans le 4e arrondissement de Marseille, les habitants sont encore choqués.

Au moment de la fusillade, vers 19h, les commerces de cette rue passante, étaient encore ouverts. Yves, présent au moment des coups explique qu'il était "en train de fermer son magasin" lorsqu'il a entendu les déflagrations de la kalachnikov.

Un "gars cagoulé" avec une voiture

Il explique alors avoir vu "un gars cagoulé avec une voiture arrêtée" se diriger vers les victimes en face de son magasin. Après que ce dernier ait commencé à tirer, Yves confie avoir vu une victime "tomber" et affirme que l'autre personne "est partie en courant vers le bar".

"Je n'ai pas cherché à comprendre, je suis parti en courant. Je me suis dit 'si jamais j'en prends une moi aussi'", témoigne Yves au micro de BFM Marseille Provence.

Le commerçant, installé depuis 36 ans aux Chutes-Lavie, craint désormais pour sa sécurité et assure ne plus se sentir en sécurité nulle part.

Un quartier réputé calme

Dans ce quartier, jugé pourtant très tranquille et composé majoritairement de personnes âgées, les nombreux impacts de balles, traces de sang ou encore vitres cassées ont surpris. "Il n'y a que des petits vieux ici, il y a une maison de retraite à côté, il ne se passe jamais rien normalement", confie cet habitant, témoin de la scène.

Une autre habitante, présente sur son balcon au moment des faits, se dit elle très choquée. "Quand j'ai vu qu'il a tiré, moi je me suis baissée. L'arme, l'intonation, c'est impressionnant, c'est une arme de guerre", explique-t-elle.

Selon les informations de BFMTV, la première victime est un homme de 43 ans connu des services de police pour assassinat. Le second mort, âgé de 24 ans, est connu pour escroquerie et serait une victime collatérale.

Une enquête en flagrance a été ouverte "des chefs d'assassinats et tentative d’assassinat en bande organisée", indique le parquet phocéen, et a été confiée à la Direction territoriale de police judiciaire de Marseille.

Ariane Pollaert et Thibault Nadal