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"Ils sont de plus en plus téméraires": à Marseille, le parc Borély confronté à la prolifération des ragondins

En l'absence de prédateurs, les rongeurs se reproduisent rapidement dans le parc marseillais au grand dam de la municipalité.

Au parc Borély de Marseille, les animaux cohabitent plutôt paisiblement avec l'humain. Pourtant, entre les canards et les gabians, un animal sème aujourd'hui la discorde: le ragondin.

Ces petits mammifères consomment entre 25% et 40% de leur poids en végétaux par jour, défrichant les berges et détruisant ainsi l'habitat d'autres espèces. Le rongeur peut aussi être vecteur de maladies transmissibles à l'homme.

Pour autant, les Marseillais sont habitués à croiser l'animal et sa longue queue dans les allées du parc. "Avec les enfants c'est un peu délicat, mais c'est vrai qu'ils sont de plus en plus téméraires, surtout quand il y a de la nourriture", confie une habitante sur notre antenne.

Le parc Borély de Marseille confronté à la prolifération des ragondins, en mars 2023.
Le parc Borély de Marseille confronté à la prolifération des ragondins, en mars 2023. © BFM Marseille Provence
"On les croise notamment près du lac, très souvent même", ajoute un autre passant dans le parc Borély au micro de BFM Marseille Provence.

"J'en croise souvent", assure une autre Marseillaise, assurant que "ça ne lui plaît pas trop" et même s'éloigner de ces animaux lorsqu'ils sortent de l'eau pour aller gambader dans le parc.

Pas de prédateur et une prolifération rapide

En l'absence de prédateur, les ragondins se reproduisent à vitesse grand V au sein du parc. La mairie de Marseille a donc dû prendre des mesures, et procéder à une battue.

Un mal nécessaire afin d'endiguer leur prolifération. "Il fait réguler la présence du ragondin", estime Nassera Benmarnia, adjointe au maire de Marseille en charge des espaces verts.

"Il y a peu de méthodes: c'est au tir et à l'attaque des terriers. C'est la méthode qui est utilisée depuis 2017 ici parce qu'ils arrivent très aisément par l'Huveaune et on a aucun prédateur pour les maîtriser", assure cette dernière.

Autre problématique, le nourrissage de ces animaux pas les visiteurs. La municipalité envisage d'accentuer sa campagne de communication à destination du public pour limiter ce phénomène et informer des risques que représentent ces bêtes à quatre pattes.

Thomas Bernabe avec Alixan Lavorel