BFM Marseille
Marseille

Effondrements rue de Tivoli: un an après, un rassemblement silencieux organisé ce mardi

Deux immeubles de la rue de Tivoli à Marseille se sont effondrés dans la nuit du 8 au 9 avril 2023.

Deux immeubles de la rue de Tivoli à Marseille se sont effondrés dans la nuit du 8 au 9 avril 2023. - BFM Marseille Provence

Le collectif Tivoli 9 Avril organise un rassemblement au croisement des rues où se sont produits les effondrements le 9 avril 2023. Ils alertent également sur les difficultés rencontrées par les sinistrés pour obtenir des dédommagements.

"Un an après, ne pas oublier, lutter pour se reconstruire." Un rassemblement est organisé ce mardi 9 avril en hommage aux victimes des terribles effondrements d'immeuble de la rue de Tivoli, à Marseille, survenus à la même date en 2023 et qui avait fait huit morts et plusieurs blessés.

Le collectif Tivoli 9 Avril, qui s'était formé après les effondrements pour accompagner les sinistrés, a annoncé dans un communiqué ce rassemblement, qui se tiendra à 10h45 au croisement du boulevard Eugène-Pierre et de la rue Jaubert.

Les "difficultés" des sinistrés face aux assureurs

Ce rassemblement se fera "sans prise de parole officielle", précise le collectif, qui indique également que les participants pourront ensuite se rendre ensemble au croisement des rues Jaubert et Tivoli, où aura lieu un hommage aux huit victimes.

À travers ce rassemblement, le collectif veut aussi alerter sur la situation des quelque 200 foyers qui avaient été touchés par ces effondrements, et dont "plus de 50 restent encore délogés". Un an après les faits, les sinistrés bataillent encore avec les compagnies d'assurance pour obtenir des dédommagements.

"Au-delà du devoir de mémoire, les victimes sont contraintes de dénoncer leurs difficultés pour avance dans leur parcours de reconstruction, puisque les assureurs font obstruction à l'indemnisation des conséquences de ce drame".

Le collectif indique par ailleurs avoir interpellé le gouvernement pour "obtenir des avancées concrètes" qui permettraient de garantir des réparations rapides pour les sinistrés.

"Se référant aux tragiques explosions de l'usine AZF à Toulouse et de la rue de Trévise à Paris, les sinistré.e.s exigent un traitement d'égalité en accédant au même dispositif indemnitaire que les victimes de ces drames", conclut le collectif.

Un an après les faits, l'enquête doit elle aussi poursuivre son cours pour déterminer les causes de ces effondrements, causés après une explosion a priori due à une fuite de gaz. Une vingtaine des 58 parties civiles constituées ont été auditionnées à ce jour par le magistrat instructeur, a indiqué le parquet de Marseille à l'AFP. De nouvelles auditions devront reprendre à partir du mois de mai.

Laurène Rocheteau