"C'est une fierté": la tenue des bénévoles des Jeux olympiques en partie fabriquée à Marseille

Le maillot et les chaussettes de la tenue olympique, dédiée aux volontaires, sont fabriqués en France. Sur le million de pièces fabriquées, 250.000 ont été confectionnées dans l'usine phocéenne Fil rouge.

Un bout de Marseille pour Paris 2024. Une partie de la tenue des 45.000 bénévoles des Jeux olympiques est confectionnée au sein d'une petite usine située dans le 10e arrondissement de la cité phocéenne.

La PME Fil rouge, créée en 2014, a été sélectionnée par l'équipementier officiel de l'événement, Decathlon, avec la volonté de fabriquer une tenue 100% en France et éco-responsable. "Decathlon voulait des produits, le plus possible, fabriqués en France", confirme sur notre antenne Jean-François Aufort, président de l'usine Fil rouge.

"Fabriquer de la façon la plus éthique possible et participer autant que faire se peut à la fois à la réindustrialisation et à la resocialisation des équipes", poursuit ce dernier.

250.000 modèles produits à Marseille

L'usine Fil rouge emploie en majorité des personnes en réinsertion professionnelle. Des salariés ayant pour projet la couture ou ayant déjà eu une expérience sur des machines industrielles de confection.

En tout, 44 personnes ont travaillé sur ce projet à Marseille. "C'est une chance qui n'est pas donnée à tout le monde", se réjouit Abdeljalil Meguireche, salarié de l'usine Fil rouge, au micro de BFM Marseille Provence.

"Pour moi, c'est une fierté. Quand je pense à qui va porter ces maillots, je suis content. J'ai participé, d'une façon ou d'une autre, aux JO. Au moins, on a un sens à notre travail", explique ce dernier.

Un exemple d'une partie de la tenue des bénévoles des Jeux olympiques, fabriquée à Marseille dans l'usine Fil Rouge, le 18 mars 2024. © BFM Marseille Provence

Seuls les maillots et les chaussettes de la tenue olympiques ont été confectionnés en France, le reste provenant d'une production à l'étranger. Sur le million de pièces fabriquées pour les volontaires, 250.000 modèles l'ont été dans l'usine marseillaise.

"On est content parce que demain on va voir que les gens portent notre t-shirt. Ça va faire du bien quand on verra notre travail sur les autres", confie Zoubaida Ben Kraiem, cheffe d'équipe d'atelier au sein de l'usine.

Chacun des volontaires recevra quatre exemplaires de ces maillots verts, drapés d'une marinière française. Mais aussi deux bas, un chapeau, un gilet, une paire de chaussures, quatre paires de chaussettes, un sac banane et enfin un sac. En tout, ce sont 15 pièces qui seront fournies aux 45.000 bénévoles.

Alixan Lavorel