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Plus de 280.000 pilules importées illégalement: un trafic international de médicaments démantelé à Marseille

De la prégabaline, un médicament antiépileptique dont l'usage est détourné. Photo d'illustration.

De la prégabaline, un médicament antiépileptique dont l'usage est détourné. Photo d'illustration. - BFMTV

Trois personnes ont été mises en examen dans cette enquête sur un vaste trafic de prégabaline, un médicament psychotrope. En tout, 288.911 pilules ont été importées de Grèce, pour un montant de 577.822 euros à la revente.

Un important réseau démantelé. Trois personnes, domiciliées à Marseille (Bouches-du-Rhône), ont été placées en détention provisoire, le 19 avril dernier, dans le cadre d'une vaste enquête sur un trafic international de médicaments, a indiqué le parquet de Marseille dans un communiqué de presse ce mardi 23 avril.

Selon le parquet de Marseille, la quantité importée a été évaluée à 288.911 pilules de prégabaline pour un montant total de 577.822 euros à la revente.

Âgées de 28 à 31 ans, ces trois personnes, soupçonnées d'avoir "activement participé à ce trafic" ont été mises en examen de plusieurs chefs d'accusation: "trafic de médicament commis en bande organisée, détention en bande organisée de médicament à usage humain sans document justificatif régulier ou encore importation illicite en bande organisée de médicament inscrit sur les listes I et II ou classée comme psychotrope, précise le parquet.

Une découverte dans une valise à Marignane

L'affaire débute le 20 octobre dernier, lorsqu'une information judiciaire est ouverte après une saisie de 10.940 pilules de prégabaline, un "dépresseur du système nerveux" qualifié de "drogue du pauvre" en raison de son utilisation comme produit stupéfiant.

C'est le service des douanes qui fait cette découverte à l'aéroport de Marignane, dans la valise d'un passager en provenance de Grèce. Ce dernier a également été mis en examen à l'époque.

Par la suite, les investigations confiées au service des enquêtes judiciaires des finances (Sejf) de Marseille ont permis d'établir l'existence d'un vaste trafic ayant débuté en 2022.

Ces médicaments, en provenance de Grèce, ont été acheminés par des passagers d'avions ou par des colis postaux. Ils se sont par la suite retrouvés dans les rues de la cité phocéenne pour un "usage détourné".

Lors des perquisitions menées aux domiciles des trois personnes mises en examen, les policiers ont mis la main sur 1.785 gélules et 8.100 euros en espèce.

Le parquet précise que les investigations se poursuivent pour "identifier l’ensemble des personnes susceptibles d’être mises en cause" et "déterminer l’ampleur réelle du trafic".

Martin Regley Journaliste