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Lyon: un jeune apprenti d'une brasserie Bocuse menacé d'une obligation de quitter le territoire

Alors qu'il travaille dans une brasserie Bocuse depuis 2022, Pierre Edson est menacé d'une obligation de quitter le territoire.

Alors qu'il travaille dans une brasserie Bocuse depuis 2022, Pierre Edson est menacé d'une obligation de quitter le territoire. - BFM Lyon

Alors qu'il a passé plusieurs diplômes et travaille depuis six mois pour une brasserie de la maison Bocuse, Pierre-Edson est menacé qu'une obligation de quitter le territoire français. La cour administrative d'appel doit rendre sa décision d'ici la fin de semaine.

Il sera fixé d'ici la fin de la semaine. Pierre Edson Ndona, jeune apprenti de 22 ans d'origine congolaise, est aujourd'hui menacé d'expulsion.

La préfecture du Rhône, qui lui avait pourtant accordé une autorisation pour travailler dans le secteur de l'hôtellerie-restauration, a fait volte-face et lui a délivré une obligation de quitter le territoire français.

Pourtant, le jeune homme se considère parfaitement intégré: après un premier stage au sein de la maison Bocuse, l'entreprise lui a proposé une alternance. Depuis six mois, Pierre Edson est apprenti commis de salle à la brasserie lyonnaise "Le Sud". Autant d'éléments qui devraient selon lui favoriser sa régularisation sur le territoire.

"Depuis mon arrivée, je n'arrête pas de grandir. Je ne parlais pas la langue française, maintenant je parle. Pas couramment, mais je parle", se défend-il au micro de BFM Lyon. "Je n'avais pas les papiers, on a fait tout ce qu'il fallait faire. J'ai fait mon CAP cuisine, j'ai fait un bac service, et là je suis en dernière année de BTS. Ce sont des preuves que je suis bien intégré."

"Un jeune apprenti qui a envie de s'investir"

La maison Bocuse le soutient depuis 2022. Au-delà de lui avoir proposé une alternance, son employeur est également intervenu auprès de la préfecture pour qu'il obtienne une autorisation de travailler.

"On a un jeune aujourd'hui qui a envie de s'investir, qui est motivé par ce métier, qui a envie d'apprendre, qui est à l'écoute, qui est dévoué pour cet établissement et cette entreprise", déclare Pierre Auvray, directeur général délégué aux opérations pour la maison Paul Bocuse. "Pour nous ça coule de source de le défendre et de l'accompagner dans cette démarche. C'est même une évidence."

La cour administrative d'appel doit rendre sa décision d'ici la fin de la semaine. Si elle se prononce en faveur de la préfecture, Pierre Edson disposera, comme le veut la législation, d'un délai de 30 jours pour quitter la France.

Lucie Nolorgues avec Laurène Rocheteau