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Lyon: l'association "la Guillotière en colère" annonce sa dissolution

Après presque trois ans d'existence, l'association a annoncé sa dissolution dans un communiqué ce lundi.

"La Guillotière en colère" tire sa révérence après pratiquement trois ans à s'impliquer pour mettre en avant les problématiques d'insécurité, d'insalubrité et de violences en tout genre auxquelles doivent faire face les habitants du quartier de La Guillotière à Lyon.

Fustigeant une dernière fois "le déni", "les mensonges" et "la sourdre oreille" des autorités lyonnaises sur ces questions, l'association prend directement à partie le maire écologiste de la ville, Grégory Doucet, et la Métropole de Lyon.

"Ceux-ci ont préféré, par un vaste systève d'enfumage d'ateliers participatifs, donner le semblant aux citoyens que la mairie s'occupe d'eux. [...] Après deux années aux manettes, chacun ici peut se rendre compte qu'il n'en est absolement rien !", ont déclaré les membres du bureau de l'association dans un communiqué.

"Pour la Guillotière, il n'y a absolument rien"

A l'inverse, l'association salue dans son communiqué, le travail et les échanges qu'elle a eu avec les services de la préfecture, notamment au moment de l'affaire du supermarché Casino situé à la Guillotière, obligé de fermer ses portes à 17h en novembre dernier, estimant qu'il n'était plus en mesure d'assurer la sécurité des clients et du personnel à 100%.

Ces discussions avaient notamment permis la mise sur pied de la Brigade spécialisée de terrain par la préfecture du Rhône. Nathalie Balmat présidente de "la Guillotière en colère" s'est dite plutôt "satisfaite" du travail de l'association au cours de ses années d'existence.

"Au final, quand on se pose et qu'on regarde comment était Guillotière il y a trois ou quatre ans et comment elle est maintenant, c'est quand même mieux. On a impulsé des choses qui vont quoi qu'il arrive perdurer", souligne-t-elle au micro de BFM Lyon.

De la lassitude

Les membres de "la Guillotière en colère" souhaitent "beaucoup de courage aux Lyonnais", et notamment ceux de leur quartier: "Là où les millions et les projets sont révélés chaque semaine concernant la Presqu'île et la Part-Dieu, pour la Guillotière il n'y a absolument rien".

Aucune solution apportée à toutes ces problématiques, mis à part "une pauvre maison de projet", permettant "de concerter encore et encore et encore". La lassitude est grande du côté de la présidente de l'association, Nathalie Balmat, qui dénonce "les murs administratifs" auxquels se sont heurtés les membres de "la Guillotière en colère", au micro de BFM Lyon.

"Tel le colibri, nous avons largement fait notre part, malgré le mépris et le déni d'élus déconnectés des réalités", ont rappelé les membres du bureau de l'association.

Tout en dénonçant l'anormale situation que "des riverains soient obligés de saisir la justice pour faire valoir leurs droits à la salubrité, tranquilité et sécurité", l'association "La Guillotière en colère" lance un dernier appel aux habitants du quartier: poursuivre la lutte et le dialogue entamés en 2019.

Alixan Lavorel