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Le maire de Lyon appelle à nouveau Gérald Darmanin à dissoudre les Remparts "le plus rapidement possible"

Grégory Doucet a adressé ce mardi 13 février un courrier au ministre de l'Intérieur pour réclamer une nouvelle fois la dissolution du groupuscule identitaire lyonnais des Remparts, mais aussi la résiliation des baux de l'association.

"Un impératif à mettre en œuvre le plus rapidement possible". Dans un courrier, Grégory Doucet appelle ce mardi 13 février le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, à dissoudre le groupuscule lyonnais d'ultradroite des Remparts, en pointant du doigt les récents événements survenus dans la capitale des Gaules.

Quelques heures plus tard, ce sont les députés de la majorité présidentielle du Rhône qui ont aussi écrit au ministre de l'Intérieur, pour la même demande. Un courrier signé par Thomas Rudigoz, Blandine Brocard, Anne Brugnera, Jean-Luc Fugit, Thomas Gassilloud, Cyrille Isaac-Sibille et Sarah Tanzilli.

Une dissolution qui n'est plus "une option"

Agression au couteau de membres proches de l'ultradroite dans la nuit du 1er au 2 février derniers, mises en examen après l'attaque d'une conférence sur la Palestine... Le maire de Lyon estime dans sa lettre que "la dissolution de l'association Les Remparts n'apparaît plus comme une option à étudier".

"Cette dissolution permettra temporairement de désorganiser l'extrême-droite lyonnaise qui se sert de son local comme base arrière pour ses 'expéditions'", estime Grégory Doucet.

Après la dissolution par le gouvernement de "La Citadelle", association lilloise d'ultradroite, le maire de Lyon avait déjà réclamé le 7 février dernier qu'une décision similaire soit prise pour le groupuscule lyonnais.

Résiliation des baux

En plus de la dissolution des Remparts, le maire de Lyon souhaite aussi voir la disparition officielle des autres associations "qui occupent ces mêmes locaux, à savoir l'Agogée et la Traboule".

De même, l'édile lyonnais estime que la dissolution des Remparts ne pourra être réellement efficace que si Gérald Darmanin prononce aussi "la résiliation des baux et la dévolution des biens de l'association afin qu'une autre entité ne reprenne pas immédiatement le relais comme ce fut le cas en 2021 après la dissolution de 'Génération Identitaire'".

"Aussi, je vous saurais gré de bien vouloir demander sans délai au Conseil des ministres la dissolution des associations, la résiliation des baux et la dévolution de leurs biens, à la lumière de ces faits nouveaux qui se rajoutent à une liste déjà beaucoup trop longue", conclut Grégory Doucet.

La préfète du Rhône et de la région Auvergne-Rhône Alpes a assuré ce mardi 13 février dans Bonjour Lyon souhaiter voir le local des identitaires lyonnais, La Traboule, fermé au plus vite. Toutefois, Fabienne Buccio indique qu'elle ne prendra un arrêté allant dans ce sens qu'une fois qu'elle possédera des éléments "solides" qui puissent "tenir après en justice".

"Ce que je veux, c'est qu'on fasse un travail solide et qu'il tienne après en justice", déclarait cette dernière sur notre antenne ce mardi matin.

Les députés réclament "un suivi" à Lyon pour éviter la "résurgence"

De leur côté, les députés de la majorité présidentielle du Rhône ont également réclamé la dissolution des Remparts, de la Traboule et de l'Agogée. Ils réclament également celle de Lyon Populaire.

Ces derniers ont aussi évoqué, dans un communiqué, la question de Génération identitaire et des liens avec Les Remparts.

"Plusieurs enquêtes journalistiques ont par ailleurs souligné les liens profonds qui existent parmi les personnes qui contrôlaient Génération Identitaire et ceux qui sont à la manœuvre derrière "Les Remparts", ce qui pourrait constituer ici un délit de reconstitution de ligue dissoute, plus fortement encore réprimé par le code pénal", écrivent-ils dans leur courrier.

Thomas Rudigoz, député de la 1ère circonscription du Rhône, a indiqué souhaiter qu'"un suivi particulier soit mis en place à Lyon pour empêcher la résurgence de ces groupes violents".

En décembre 2023, Gérald Darmanin avait annoncé que "les services de police et de renseignement (...) travaillent" à la dissolution des Remparts".

Alixan Lavorel