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Covid-19: le professeur Jean-Christophe Richard évoque "des indicateurs inquiétants" à Lyon

Le chef du service de réanimation de l'hôpital de la Croix-Rousse met en garde contre la tension sur les lits dans la région entre "les patients Covid et les non-Covid".

"Une décision appropriée". Le professeur Jean-Christophe Richard a approuvé vendredi le choix des autorités de placer le département du Rhône en "surveillance renforcée" jusqu'au 6 mars prochain.

Des lits de réanimation saturés

La veille, le Premier ministre Jean Castex avait annoncé le placement de vingt départements sous ce statut. Il doit servir à surveiller de près une possible aggravation de l'épidémie de Covid-19, et le cas échéant, à prendre des nouvelles mesures, comme le confinement le week-end à Dunkerque et les Alpes-Maritimes.

"Alors que la situation semblait contrôlée sur les semaines précédentes, on a des indicateurs inquiétants qui commencent à arriver, notamment le taux de positivité", a rappelé au micro de BFM Lyon le chef du service de réanimation de l'hôpital de la Croix-Rousse.

Le plus inquiétant reste, selon lui, "la tension sur les lits de réanimation". Ces derniers jours, les taux de remplissage "dépassent les 95%", avec "certains jours des difficultés pour admettre les malades".

Une période plus compliquée

Au sein de son service, le professeur Jean-Christophe Richard a environ 23 lits occupés tous les jours par des patients atteints du Covid-19 sur les 28 lits disponibles. "La conjonction des Covid et non-Covid fait que la situation est extrêmement tendue", alerte-t-il.

La situation serait même plus compliquée que pendant la première et la deuxième vague de l'épidémie. "Il y a beaucoup moins de lits ouverts sur Lyon et sa région que pendant" ces périodes", explique le professeur.

"On est sur cette situation d'attente, on attend que la situation s'aggrave, avec moins de lits ouverts (...) on ressent véritablement la tension dans le service", explique-t-il, mettant en garde contre la fatigue du personnel "face à cette situation de crise chronique depuis un an".

Benjamin Rieth Journaliste BFM Régions