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50 cm d'eau en moins: avec la sécheresse, le niveau du lac de Miribel-Jonage inquiète

Les nappes phréatiques atteignent un niveau normalement observés à la période estivale. Un phénomène qui pourrait être amené à se reproduire dans les prochaines années.

Plusieurs centimètres en moins en seulement quelques jours. Dans la métropole lyonnaise, le niveau du lac de Miribel-Jonage, alors même que la région connaît une sécheresse précoce en ce début d'année.

Avec seulement 20% de la précipitation habituelle tombée depuis début janvier, le niveau du lac est 50 cm plus bas que les années précédentes à cette période de l'année.

Les nappes phréatiques au plus bas

En quatre jours, le niveau du lac a baissé de trois centimètres. Une situation qui inquiète, puisque cette période de l'année devrait notamment permettre aux nappes phréatiques et au lac de se remplir. Aujourd'hui, les nappes phréatiques sont au plus bas, à un niveau habituellement observé en période estivale.

"C'est un phénomène qu'on risque d'observer beaucoup plus ces prochaines années, si on continue à manquer d'eau sur des périodes charnières que sont l'hiver, notamment les mois de janvier et février", explique Calvin Simeon, technicien flore environnement et forêt, au micro de BFM Lyon.

D'autant plus que les exploitants agricoles puisent dans cette réserver pour arroser leurs champs. Le niveau actuel du lac est donc inquiétant, "surtout dans les mois à venir, notamment au démarrage des levées agricoles, sur l'arrosage, et potentiellement des arrêtés sécheresse qui pourraient tomber, des restrictions en eau très précoces."

Des arbres plus résistants à l'eau

Le manque d'eau se fait également ressentir dans d'autres endroits du parc. Localement, la végétation commence déjà à jaunir. Pour anticiper les conséquences de ce changement climatique, le parc adapte les espèces pour planter des arbres plus résistants au manque d'eau.

Des espèces qui ne font que très peu "d'évapo-transpiration", ce phénomène où l'arbre expulse de l'eau par les feuilles. Avec ces espèces plus résistantes, l'arbre va garder cette eau qu'il n'expulse pas, et va "l'emmagasiner un maximum pour toujours avoir sa réserve."

Pour le moment, les animaux ne sont pas encore très impactés par le manque de pluie. Mais le parc de Miribel-Jonage abrite de nombreuses espèces, qui pourraient venir à souffrir de la sécheresse. Si l'eau continue à se faire rare pendant plusieurs années, le castor pourrait notamment disparaître du Rhône.

Adrien Blettery avec Laurène Rocheteau