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Alexander McQueen
Pulls à col XXL, sacs ballon de baudruche et robes moulées au défilé Alexander McQueen
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Avec leurs pas assurés, presque nonchalants, les mannequins d’Alexander McQueen ont présenté une collection audacieuse, où le concept même du vêtement est retravaillé. Découverte d’une ligne qui reflète la vision mode surréaliste et anticonformiste de l’iconique marque.
Architecture imposante et détails à tout va
Surprenante et hors norme, à la théâtralité futuriste, la collection automne-hiver 2024-2025 d’Alexander McQueen est on ne peut plus reconnaissable. Dès le début du show, une mannequin s’élance, dans une démarche affirmée qu’on n’oserait interrompre, sur la piste.
Exit les ouvertures latérales, la femme McQueen appose ses mains sur son cœur et son ventre qui ne semblent faire qu’un avec la robe noire moulante à la matière style vinyle. La maison réinvente les poches et la façon de positionner ses extrémités dans le vêtement: un détail qui transforme considérablement l’allure et emmène la pièce dans une nouvelle sphère créative.
Sur une robe léopard avec un corset très féminin, les manches rejoignent ici le bas de la pièce pour ne former qu’un. Parce que la femme McQueen n’a pas toujours besoin d’utiliser ses mains.
Les cols sont travaillés en version XXL. On retrouve un manteau avec un imposant col rond, un pull à étage qui forme comme une grande bulle creusée autour du modèle, des hauts à la forme d’un pot où l’on voit la moitié du visage du mannequin et un pull à grosse maille avec un col tube qui recouvre le crâne. Et lorsque l’on aperçoit le buste des modèles, il est habillé d’un ras du cou paré d’une barre horizontale.
Ces visages presque cachés se discernent aussi sous des chapeaux en cuir. Les mannequins baissent la tête comme pour passer incognito malgré leur look extravagant.
Sur des ensembles tailleur plutôt classiques, un haut à collerette détonne par sa matière qui rappelle la laine brute du mouton. Une ligne de tailleurs dont les chevilles et les coudes sont resserrés par un lacet sur plusieurs niveaux fait aussi partie de la collection.
La fourrure est largement présente, en bandes sur un jean surplombé d’une veste en cuir noir cloutée, sur une robe aux poils tant courts que plus aériens, et sur l’arrière d’une chaussure, ne craignant pas de frotter le sol.
Cardigan très serré où les boutons semblent prêts à sauter, robe transparente laissant entrevoir une construction en dentelle, vestes avec une grande basque, trench en cuir, manteau aux épaules arrondies et aux manches en forme de sablier, pardessus semi-opaque avec un point lumineux rouge mystérieux… Les pièces sont toutes plus étonnantes et stupéfiantes les unes que les autres.
Et après des passages caractérisés par des ensembles jupe, soutien-gorge et cardigan à grosses mailles et des pièces parées de bouts de miroirs brisés, une déclinaison de robes comme des moules ultra rigides est venue achever le défilé.
Et côté accessoires, Alexander McQueen a proposé des derbies à larges franges XXL, un sac ballon de baudruche, un sac où l’anse ronde entoure l’épaule et des bottes bouffantes, comme gonflées.
Une collection iconique digne de l’ADN précurseur de la maison de mode britannique.
