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Dior automne-hiver 2023-24
Dior: décor psychédélique et inspiration vestiaire d’après-guerre à la Paris Fashion Week
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Après avoir rendu hommage à Joséphine Baker lors de son dernier défilé couture, Maria Grazia Chiuri fait aujourd’hui la part belle à d’autres femmes libres et inspirantes qui ont bercé la vie de Christian Dior. Mais alors, si le show Dior était l’un des plus attendu de cette Fashion-Week parisienne, que doit-on retenir de ce catwalk revival?
Les femmes de la vie de Christian Dior
Juliette Gréco, Edith Piaf, Catherine Dior... depuis quelques jours déjà, la maison française divulguait des vidéos sur son compte Instagram retraçant des instants de vies de ces femmes,comme autant de prévisions en vue du prochain défilé. Le mystère est aujourd’hui levé et la marque présente ce mardi un show faisant honneur aux années 1950 ainsi qu'à la période d’après-guerre et au premier défilé de monsieur Christian Dior.
La créatrice italienne Maria Grazia Chiuri a déclaré à l'AFP "Ces années sont très importantes pour la maison créée en 1947. Je voulais aussi faire une collection inspirée de Paris parce qu'on a davantage une idée de ce qui s'est passé en Amérique dans les années 1950"
Le défilé a débuté dans un décor psychédélique où trônait une installation textile épique signée de l’artiste Joana Vasconcelos et intégrant des textiles floraux inspirés des archives de la maison ainsi qu'à l'amour durable du couturier fondateur pour la nature.
Les premiers modèles ont présenté des silhouettes très classiques, alternant entre nuances de blanc et de noir mais avec toujours des détails en référence aux femmes de la vie de Christian Dior, comme sa sœur Catherine dont il était proche et qui était une personnalité engagée, notamment dans la résistance cannoise. Un emblème de féminité et une icône à part entière, retranscrite aujourd’hui dans cette collection automne-hiver 2023-24 par Maria Grazia Chiuri.
On y retrouve ainsi de longs gants qui subliment l’élégance de la silhouette, elle-même mise en valeur par des tailles serrées et des jupes longues, rappelant les codes de l’époque. En parlant de codes, la créatrice les a aussi retravaillés en apposant par exemple, l’emblématique cannage, sur des doudounes aux cols XXL ou en utilisant le pied-de-poule (motif cher à Dior) en all over sur des gabardines ou des vestes longues.
Imprimé léopard et codes retravaillés
Si les couleurs se font rares, on a cependant noté l’omniprésence d’imprimés floraux et de dégradés de pourpre mais aussi d’imprimés signature comme le léopard. En effet, dès les débuts de la marque, le léopard a fait partie du langage Dior.
Autre clin d’œil aux années 1950 les chapeaux. Sur le podium, les mannequins portaient fièrement des couvre-chefs élégants, variations entre casquettes et bérets. Comme le disait Christian Dior dans son Petit dictionnaire de la mode: "Un chapeau complète une femme et, d’une certaine façon, c’est le meilleur moyen d’exprimer votre personnalité".
Associés à des looks graphiques, ces chapeaux mettaient aussi en valeur un subtil détail: la mono boucle d’oreille pendante et son léger accent punk. Pour finir en beauté, les dernières silhouettes ont défilé sur la mythique chanson d’Edith Piaf Non, je ne regrette rien. Nostalgique et un brin rebelle, la femme Dior?