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Ukraine: Kiev demande à Médecins sans frontières d'organiser une mission pour les soldats à Azovstal

Un drapeau de Médecins sans frontières (Photo d'illustration).

Un drapeau de Médecins sans frontières (Photo d'illustration). - Lee Celano, AFP/Archives

La vice-Première ministre ukrainienne a demandé à MSF d'"évacuer les défenseurs de Marioupol et d'Azovstal et à fournir des soins aux blessés".

L'Ukraine a demandé samedi à Médecins sans frontières (MSF) d'organiser une mission pour évacuer et soigner les soldats retranchés dans l'aciérie Azovstal de Marioupol, dans un communiqué diffusé quelques heures après l'annonce de l'évacuation des civils.

La vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk, a écrit une lettre à Michel-Olivier Lacharité, responsable des programmes d'urgence de l'organisation humanitaire et chef de mission MSF en Ukraine, indique un communiqué du ministère de la Réintégration des territoires temporairement occupés d'Ukraine.

Le ministère, "se référant aux principes qui guident le travail de l'organisation MSF, appelle MSF à organiser une mission destinée à évacuer les défenseurs de Marioupol et d'Azovstal et à fournir des soins aux blessés, dont les droits humains ont été violés par la Fédération de Russie", peut-on lire dans le communiqué rédigé en anglais.

Les évacuations sous l'égide de l'ONU et du CICR

Les défenseurs de l'immense site industriel "se trouvent depuis 72 jours d'affilée, sous les bombardements et attaques incessants de l'armée russe" et par "manque de médicaments d'eau et de nourriture, les soldats blessés meurent de gangrène et de septicémie", indique le ministère.

Plus tôt dans la journée, Kiev avait annoncé que toutes les femmes civiles, tous les enfants et personnes âgées qui se terraient avec les soldats avaient été évacués du dédale de sous-sols, datant de l'époque soviétique, de cet immense site industriel, dernière poche de résistance des forces ukrainiennes face à l'armée russe dans la ville portuaire assiégée et dévastée.

Vendredi, 50 personnes, là encore les civils les plus vulnérables, avaient pu quitter le complexe sidérurgique de la cité portuaire du sud-est.

Ces opérations, qui se déroulent depuis une semaine sous l'égide de l'ONU et du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), ont permis, selon Kiev, à près de 500 civils de fuir.

H.G. avec AFP