Trump assure que les États-Unis n'ont pas l'intention de quitter l'Irak
Le président américain Donald Trump a estimé mardi qu'un retrait des troupes américaines d'Irak serait la "pire chose" qui puisse arriver à ce pays, soulignant le danger que représente à ses yeux son puissant voisin iranien.
"Ce moment n'est pas venu"
"Ce serait la pire chose qui puisse arriver à l'Irak", a déclaré M. Trump depuis le Bureau ovale en recevant le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. "A un moment donné, nous partirons (...) mais ce moment n'est pas venu", a-t-il ajouté.
Un peu plus tôt, le chef du Pentagone Mark Esper a également assuré que la politique des Etats-Unis en Irak n'avait pas changé et que les troupes américaines n'allaient pas quitter le pays.
"Notre politique n'a pas changé. Nous ne quittons pas l'Irak", a déclaré le ministre américain de la Défense, au cours d'une conférence de presse. Ce dernier a également dit s'attendre à des "représailles" iraniennes après la frappe américaine qui a tué en Irak vendredi le général iranien Qassem Soleimani.
Sur place, une coalition de 76 États
Des milliers de soldats étrangers sont déployés dans des bases irakiennes à travers le pays au titre de la lutte contre le groupe Etat islamique (EI). En 2014, alors que les jihadistes s'emparaient d'un tiers de l'Irak et de larges pans de la Syrie, le ministre des Affaires étrangères irakien avait envoyé une lettre au Conseil de sécurité de l'ONU pour réclamer de l'aide.
La coalition -formée de 76 Etats- avait alors envoyé des soldats et des instructeurs pour appuyer et former les forces irakiennes. Ce déploiement avait donc été effectué à la demande du gouvernement, et n'a jamais fait l'objet d'un texte ratifié au Parlement.
D'autres forces étrangères participent à la mission de formation de l'Otan lancée fin 2018. Cette organisation a annoncé mardi le retrait temporaire d'une partie de son personnel d'Irak, après avoir déjà suspendu sa mission de formation des forces irakiennes.