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Syrie: un millier de personnes évacuées d'Alep selon un médecin

Les évacuations qui devaient avoir lieu dimanche à Alep et dans deux villages chiites de Syrie ont été reportées jusqu'à nouvel ordre, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Une fois encore les civils d'Alep ne seront pas évacués. A ce jour, environ 40.000 Syriens attendent toujours de quitter Alep. Néanmoins, 350 personnes ont pu quitter dans la soirée dimanche Alep et sont arrivées près de Khan al-Assal, en territoire rebelle à l'ouest de la deuxième ville de Syrie. Lundi matin ce sont plus de 1.000 personnes supplémentaires qui ont pu quitter la ville selon un médecin, chef d'une unité de médecins et de volontaires qui coordonnent l'évacuation.

Les évacuations à Alep devait être menées simultanément à celles des villages de Foua et Kafraya, dans la province d'Idleb (nord-ouest). Mais une vingtaine de bus qui s'apprêtaient à entrer dans ces deux localités chiites prorégime assiégées par les rebelles ont été attaqués et incendiés par des hommes armés issus de la mouvance jihadiste.

"L'opération a été reportée en raison de l'absence de garanties concernant la sécurité des évacués des deux villages de Foua et Kafraya", a annoncé le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane.

Des civils coincés dans des bus

"Les évacuations sont momentanément interrompues", a confirmé Yasser al-Youssef, du groupe rebelle Nourredine al-Zinki, soulignant toutefois que l'incident en question "n'allait pas avoir d'impact sur la reprise de l'opération à une date ultérieure".

Plus grave encore, des humanitaires et des journalistes rapportent que des civils sont coincés dans des bus, au milieu de nul part. En début de soirée, après des heures d'attente, plus de 30 bus étaient pleins à craquer, certaines personnes debout faute de place, mais les véhicules n'ont pas quitté la ville.

Des milliers d'autres personnes, dont beaucoup d'enfants, continuaient d'attendre dans le froid glacial pour ne pas rater un autre convoi, a-t-il précisé. Certains ont enlevé des vêtements de leurs bagages et y ont mis le feu pour se réchauffer alors que les températures avoisinaient les -6 degrés Celsius en soirée.

Ce conflit a fait plus de 310.000 morts depuis mars 2011. Pour autant, la Russie continue d'apposer son veto à l'ONU à chaque proposition

E. H. avec AFP