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Syrie: les combats au sol se poursuivent malgré le 2ème jour de trêve humanitaire

Les raids se poursuivent dans la Ghouta malgré la trêve humanitaire

Les raids se poursuivent dans la Ghouta malgré la trêve humanitaire - AFP

Malgré la trêve humanitaire quotidienne ordonnée par Moscou lundi, les combats au sol n'ont pas cessé en Ghouta orientale ce mercredi. Les ONG n'ont pas réussi hier à atteindre la zone assiégée en raison des bombardements.

Des combats se poursuivent ce mercredi matin entre groupes rebelles et forces loyalistes en périphérie de la Ghouta orientale, région assiégée proche de Damas, en dépit de la deuxième journée de trêve humanitaire prévue en Syrie, a rapporté une ONG.

Des combats au sol

Les bombardements aériens du régime, qui avaient repris en matinée, se sont en revanche peu à peu estompés à partir de 09h00 (07h00 GMT), horaire qui marque le début de la "pause" humanitaire quotidienne de cinq heures décrétée par Moscou, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

"Sous l'effet des bombardements intensifs et de combats à la lisière de la Ghouta orientale, les forces pro-régime ont réussi à progresser sur le terrain, de manière limitée, au niveau des localités de Hoch al-Zawahira et de Chifouniya", a indiqué le directeur de l'ONG, Rami Abdel Rahmane.

Contrairement aux raids aériens qui ont été progressivement interrompus, des affrontements au sol entre combattants de Jaich al-Islam, une faction rebelle islamiste, et forces du régime de Bachar al-Assad se poursuivent malgré le début de la "pause", a-t-il poursuivi.

Un "couloir humanitaire" ouvert

Certaines localités de la Ghouta éloignées de la ligne de front ont connu une nuit calme. Des raids aériens intenses avaient en revanche repris aux premières heures de la journée sur la ville de Douma, l'une des plus importantes de l'enclave rebelle, selon le correspondant de l'AFP et l'OSDH.

D'après les médias russes, un "couloir humanitaire" doit être ouvert à partir du barrage d'Al-Rafidain pour l'entrée de l'aide et l'évacuation d'habitants et de blessés, entre 09hH00 et 14Hh00 heures locales.

Mardi, les ONG humanitaires n'avaient toutefois pas réussi à pénétrer dans la zone assiégée en raison de la poursuite des bombardements durant ces cinq heures de "pause". Les bombardements ont fait deux morts, dont un enfant, et 16 blessés. De leur côté, les secouristes de la Défense civile poursuivent leur travail d'évacuation de cadavres ensevelis sous les décombres.

590 civils tués en dix jours

Ce mercredi, six dépouilles ont été sorties des ruines d'un bâtiment officiel dans la localité d'Al-Chayfounieh, ciblée samedi dernier par des raids, d'après l'OSDH.

Cela porte à 590 le nombre de civils tués depuis le 18 février, dont près du quart sont des enfants, selon le dernier bilan de l'ONG, qui dispose d'un vaste réseau de correspondants sur le territoire syrien.

M. F. avec AFP