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Syrie: la coalition reconnaît avoir bombardé et tué des civils

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Les forces de la coalition internationale ont reconnu avoir tué plusieurs civils lors de plusieurs bombardements en Irak et en Syrie. Une enquête a été ouverte pour définir les responsabilités de ces bavures.

La coalition internationale contre Daesh a reconnu jeudi de nouvelles victimes civiles dans des bombardements en Irak et Syrie ces derniers mois, portant à 55 le nombre total de victimes officiellement reconnues depuis le début de la campagne. La coalition menée par les Etats-Unis, qui conduit des bombardements contre les jihadistes depuis août 2014, ne reconnait les victimes civiles qu'après de longues procédures d'enquête. 

600 civils selon l'OSDH

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), les frappes de la coalition en Syrie ont tué environ 600 civils, dont 136 enfants. L'ONG basée à Londres, et qui dispose d'un réseau de sources en Syrie, a par exemple indiqué qu'une frappe de la coalition jeudi avait tué "au moins 15 civils" dans le nord de Minbej, où a lieu en ce moment une bataille acharnée pour reprendre la ville aux jihadistes. 

Les nouvelles victimes civiles ont été confirmées jeudi dans un communiqué du Centcom, le commandement militaire américain au Moyen-Orient. Elles comprennent notamment trois personnes tuées lors d'une frappe contre une réserve d'argent du groupe Etat islamique, le 5 avril à Mossoul, en Irak. 

Un précédent le 18 juillet

"Nous regrettons profondément les pertes non intentionnelles de vies humaines et les blessures résultant des bombardements, et nous exprimons notre compassion" à toutes les personnes concernées, a indiqué le commandement militaire américain. La coalition a annoncé mardi l'ouverture d'une enquête formelle sur une frappe le 18 juillet près de Minbej, qui a fait au moins 56 morts selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

Au moins 56 personnes étaient mortes lors des frappes menées par la coalition, à quelques kilomètres d'Alep, près d'un lieu stratégique tenu par les jihadistes. Le bombardement de Minbej, aux conséquences humaines les plus lourdes depuis le début du combat mené contre Daesh en Irak et en Syrie, avait été vivement condamné par plusieurs organisations internationales dont l'Unicef.

la rédaction avec AFP