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Selon les renseignements américains, les troupes russes ont reçu l'ordre d'envahir l'Ukraine

Des soldats ukrainiens s'entraînent avec leurs chars dans la région de Kharkiv, en Ukraine, le 10 février 2022 (Photo d'illustration)

Des soldats ukrainiens s'entraînent avec leurs chars dans la région de Kharkiv, en Ukraine, le 10 février 2022 (Photo d'illustration) - Sergey BOBOK © 2019 AFP

Vladimir Poutine et Joe Biden ont "accepté le principe" de se rencontrer, sous l'impulsion d'Emmanuel Macron.

Les États-Unis disposeraient d'informations selon lesquelles l'ordre a été envoyé aux commandements russes de procéder à une invasion de l'Ukraine, affirmaient dimanche plusieurs médias américains, citant des sources anonymes dans le domaine du renseignement.

Ce sont ces informations qui auraient poussé le président Biden vendredi à se dire "convaincu" que Poutine avait décidé d'attaquer l'Ukraine, assure le Washington Post, attribuant ces informations à des sources anonymes sans citation directe.

Sollicités par nos confrère de l'AFP, la Maison Blanche, le Pentagone et le département d'Etat n'ont confirmé ou infirmé ces informations, également relayées par d'autres médias américains.

Des mouvements de troupes observés depuis plusieurs jours

Vendredi, un responsable du Pentagone avait assuré que plus de 40% des forces russes massées aux frontières de l'Ukraine étaient désormais en position d'attaque, notant que la phase de déstabilisation du pays menée par la Russie avait "commencé".

Des mouvements de troupes russes vers la frontière ukrainienne ont été observés depuis mercredi, avait indiqué ce responsable.

Washington prévient depuis des semaines que la Russie va provoquer un incident à la frontière ukrainienne pour justifier une invasion de l'Ukraine. Dimanche, le chef de la diplomatie Antony Blinken a de nouveau assuré que "tout" indiquait que la Russie était "sur le point" d'envahir l'Ukraine.

Vers un sommet Poutine/Biden?

Dans la nuit de dimanche à lundi, l'Élysée a annoncé que Vladimir Poutine et Joe Biden avait "accepté le principe" de se rencontrer lors d'un sommet, une initiative impulsée par Emmanuel Macron qui a multiplié les appels téléphoniques pour engager une désescalade.

Les préparations de ce sommet doivent débuter dès ce jeudi, avec une première rencontre entre le secrétaire d'État américain Anthony Blinken et son homologue russe Sergueï Lavrov. L'Élysée a néanmoins précisé qu'un tel sommet ne pouvait avoir lieu que "si la Russie n'envahit pas l'Ukraine".

La Maison Blanche a rejoint la France sur cette mise en garde, soulignant: "Nous nous engageons à poursuivre la diplomatie jusqu'au moment où une invasion débutera".

Dimanche, Emmanuel Macron a téléphoné à deux reprises à son homologue russe. Des échanges qui ont duré près de trois heures, durant lesquels les deux chefs d'État se sont accordés sur "la nécessité de privilégier une solution diplomatique à la crise actuelle et de tout faire pour y parvenir".

Clément Beaune, le secrétaire d'État français aux Affaires européennes, a déclaré à l'égard du sommet annoncé qu'il constituait un "espoir diplomatique". Une initiative également saluée par l'Ukraine.

La Russie nie tout projet d'invasion, mais réclame des garanties pour sa sécurité comme le retrait de l'Otan d'Europe de l'Est, autant d'exigences rejetées par les Occidentaux.

H.G. et J.F. avec AFP