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Rencontre Obama-Poutine au siège de l'ONU

Le président américain et son homologue russe doivent évoquer la crise syrienne et la lutte contre Daesh. Il s'agit de la première rencontre officielle entre les deux dirigeants depuis plus de deux ans.

La rencontre s'annonce tendue. Le président américain Barack Obama et son homologue russe Vladimir Poutine se sont retrouvés lundi au siège de l'ONU à New York, pour évoquer la crise syrienne et la lutte contre le groupe Daesh (l'acronyme arabe de l'Etat islamique).

Cette première rencontre officielle entre les deux dirigeants depuis plus de deux ans a débuté peu après 17 heures locales (23 heures heure française). Les deux hommes ont échangé une brève poignée de main.

Il semble peu probable que cet entretien débouche sur des annonces concrètes pour mettre un terme à une guerre qui déchire la Syrie depuis quatre ans et demi. Les visages fermés des deux hommes lorsqu'ils ont échangé un bref toast lors d'une cérémonie en milieu de journée, en disaient long sur leur manque de complicité.

Divergences de vue sur la Syrie

Lors de leurs interventions respectives à la tribune de l'ONU lundi matin, Barack Obama et Vladimir Poutine ont affiché leurs divergences de vue sur la guerre qui a déjà fait plus de 240.000 morts. Le président russe, qui a appelé à une large coalition antiterroriste pour lutter contre les jihadistes de l'EI, a jugé qu'il était indispensable de s'appuyer pour ce faire sur le président syrien Bachar al-Assad. Barack Obama, de son côté, a dénoncé la logique consistant à soutenir un "tyran" qui massacre des enfants innocents sous prétexte que l'alternative "serait pire".

Le président français François Hollande, qui a annoncé dimanche la première frappe de la France contre l'EI en Syrie, a lui aussi réaffirmé lundi, sans avancer de date, que la transition en Syrie passait par le départ du président syrien. "On ne peut pas faire travailler ensemble les victimes et le bourreau", a-t-il lancé. "Assad est à l'origine du problème et il ne peut pas faire partie de la solution".

la rédaction avec AFP