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Hollande: "Assad est à l'origine du problème, il ne peut pas faire partie de la solution"

François Hollande à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU, le 28 septembre 2015

François Hollande à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU, le 28 septembre 2015 - BFMTV

Lors de son discours à la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies et lors d'une conférence de presse quelques minutes auparavant, François Hollande a réaffirmé qu'une transition politique "doit pouvoir s'ouvrir en Syrie et écarter Assad du pouvoir".

Sans départ de Bachar al-Assad, nul espoir n'est permis pour la Syrie. C'est la vision défendue par la France à l'ONU, lundi, par le président François Hollande. "Ceux qui fuient la Syrie partent ou sont partis à cause du régime de Bachar al-Assad et des exactions commises par Daesh" a affirmé le président lors d'une conférence de presse peu avant son intervention à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU.

Un discours qu'il a largement repris à la tribune des Nations unies, martelant qu'il était nécessaire de penser une transition politique en Syrie, sans l'actuel président en poste, Bachar al-Assad: "Assad est à l'origine du problème, il ne peut pas faire partie de la solution". 

"Que Bachar al-Assad parte"

Le chef de l'Etat a évoqué la nécessité de trouver une solution commune: "Nous devons, avec la Russie, avec l’Iran, avec les pays voisins, trouver une solution autre que Bachar al-Assad. Qu’il parte, nous verrons ensuite les étapes suivantes", a poursuivi François Hollande, annonçant qu’il recevra Vladimir Poutine début octobre.

"Aider les pays voisins"

Puis, s'exprimant sur les réfugiés, François Hollande a estimé qu'il était nécessaire "d'aider les pays voisins" de la Syrie. "Je pense au Liban et à la Jordanie." "Le plan que je propose est un plan global : une transition politique en Syrie, lutter contre Daesh et une aide massive aux pays voisins de la Syrie", a-t-il conclu. 

Les réfugiés ont fui "le régime de Bachar al-Assad"

"Le drame syrien, a commencé avec la révolution qui a voulu mettre en cause une dictature, celle de Bachar al-Assad" a ajouté Hollande. "Les réfugiés, ceux dont on parle aujourd’hui, les déplacés, qui sont de 8 millions, n’ont pas fui simplement une guerre, mais le régime de Bachar al-Assad. Et encore aujourd’hui, c’est ce même régime qui déverse des bombes sur une population civile innocente". 

Pour le président français, il est clair qu'"on ne peut pas faire travailler ensemble les victimes et le bourreau". La guerre civile syrienne, qui a commencé il y a près de cinq ans, est "une tragédie produite par l'alliance du terrorisme et de la dictature" a estimé François Hollande.

Un peu plus tôt, les présidents américain et russe avaient défendu leur position sur la question, Barack Obama étant partisan d'une solution sans Bachar al-Assad -qu'il a assimilé à un "tyran"- et Vladimir Poutine a, lui, évoqué la nécessité de créer une "large coalition anti-terroriste" qui serait "semblable à celle contre Hitler".

M. L.