BFMTV
International

Pays-Bas: un député distribue des lacrymos aux femmes pour "se protéger" des migrants

Le député néerlandais d'extrême droite Geert Wilders s'est offert une nouvelle provocation

Le député néerlandais d'extrême droite Geert Wilders s'est offert une nouvelle provocation - Remko de Waa - ANP - AFP

Habitué des formules chocs, le député néerlandais d'extrême droite Geert Wilders s'est offert une nouvelle provocation en donnant de fausses bombes lacrymogènes à des femmes, afin qu'elles puissent se défendre contre les "bombes à testostérone islamiques".

Le député néerlandais d'extrême droite Geert Wilders, connu pour ses formules provocatrices, a distribué ce samedi de fausse bombes lacrymogènes à des femmes, affirmant qu'elles devaient se défendre contre les agressions de musulmans.

Le député aux cheveux décolorés, dont le Parti pour la liberté (PVV) compte douze sièges sur 150 à la chambre basse, connaît un regain de popularité dans la foulée des débats autour des arrivées de migrants en Europe.

Evoquant les agressions sexuelles du Nouvel An à Cologne, qui ont donné lieu à des centaines de plaintes, il a profité d'un rassemblement dans la ville de Spijkenisse, à l'ouest, pour marteler son message contre ce qu'il qualifie d'"invasion islamique".

"Nous devons fermer les frontières", a-t-il déclaré, en remettant de fausses bombes lacrymogènes, les vraies étant interdites aux Pays-Bas. Les femmes devraient être autorisées à s'en équiper, a-t-il plaidé, pour se protéger de ce qu'il qualifie "de bombes à testostérone islamiques".

"Un raciste, pas un féministe!"

Quelques dizaines de femmes ont bruyamment protesté, criant: "Wilders est un raciste, pas un féministe!". Dix d'entre elles ont été interpellées, selon la presse locale. Geert Wilders avait déjà demandé lundi l'enfermement des réfugiés musulmans de sexe masculin dans des centres d'asile, assurant vouloir protéger ainsi les Néerlandaises.

Les Pays-Bas ont accueilli un nombre record de réfugiés l'an dernier, avec 54.000 demandes d'asile à fin novembre. Les prochaines élections législatives ne sont pas attendues avant 2017 mais si elles étaient organisées maintenant, le PVV remporterait un record de 36 sièges, selon les sondages.

la rédaction avec AFP