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Nouvelle-Zélande

"Je mourrai pour vous": le discours d'une jeune élue maorie au Parlement néo-zélandais devient viral


La députée néo-zélandaise Hana-Rawhiti Maipi-Clarke au parlement, le 14 décembre 2023

La députée néo-zélandaise Hana-Rawhiti Maipi-Clarke au parlement, le 14 décembre 2023 - Capture d'écran / New Zealand Parliament

La plus jeune députée de Nouvelle-Zélande a livré un discours fort en émotion dans lequel elle a défendu la communauté maorie.

Un discours puissant, qui a fait le tour des réseaux sociaux. La plus jeune députée du parlement néo-zélandais, Hana-Rawhiti Maipi-Clarke, a été très remarquée pour sa première prise de parole devant ses collègues, le 14 décembre.

Élue avec la bannière du parti maori, l'élue de 21 ans a interprété un chant traditionnel autochtone - similaire au haka des All Blacks - aussitôt repris par une large partie de l'assemblée.

La députée a ensuite défendu avec force les droits des maoris, menacés selon elle par le gouvernement de centre-droit du Premier ministre néo-zélandais Christopher Luxon.

"Je mourrai pour vous"

"Avant d'entrer au Parlement, on m'a conseillé de ne rien prendre personnellement (...) Eh bien, je ne peux m'empêcher de prendre personnellement tout ce qui a été dit dans cet hémicycle. En seulement deux semaines, ce gouvernement a attaqué mon monde dans tous les sens", a-t-elle dénoncé.

"Je mourrai pour vous dans ces chambres, mais je vivrai pour vous en dehors de ces quatre murs", a-t-elle promis à son peuple.

"Ce n'est pas mon moment, mais le vôtre. Chaque fois que vous entendrez ma voix, elle fera écho à mes ancêtres. Chaque fois que vous me regarderez dans les yeux, vous verrez les enfants qui ont survécu", a-t-elle conclu.

Élue en octobre dernier en renversant une ancienne ministre travailliste, Hana-Rawhiti Maipi-Clarke est devenue la plus jeune députée néo-zélandaise depuis 170 ans, rapporte le Guardian.

Issue d'une famille engagée, la jeune femme est originaire de Huntly, une petite ville située près d'Auckland dans le nord de l'archipel. Elle y dirige un jardin communautaire maori qui enseigne aux enfants de la région comment jardiner selon le maramataka, c'est-à-dire en suivant le calendrier lunaire.

François Blanchard