Éruption meurtrière en Nouvelle-Zélande: un mois après, 13 survivants toujours à l'hôpital
Près d'un mois après l'éruption sur l'île volcanique de White Island, où se trouvaient 47 personnes, treize victimes sont encore hospitalisées en Nouvelle-Zélande dont quatre dans un état critique, rapporte le Guardian ce mercredi.
L'éruption volcanique du 9 décembre a fait 19 morts au total, dont deux personnes dont les corps n'ont pas pu être retrouvés et pourraient se trouver dans l'eau. Les recherches ont été suspendues le 24 décembre, et "les autorités ne sont pas retournées sur l'île depuis que la mission de récupération des corps s'est terminée" selon l'inspecteur Warwick Morehu, cité par le Guardian.
Les patients souffrent de graves brûlures
Au total, quatre hôpitaux néo-zélandais traitent les 13 patients. Selon le ministère de la Santé, quatre patients se trouvent encore dans un état critique, dont trois en soins intensifs à Auckland.
Peter Watson, médecin en chef de l'hôpital de Middlemore, à Auckland, explique au Guardian que son équipe n'avait "jamais fait l'expérience de multiples brûlures graves à cette échelle". "Je pense que ça a été un effort très important de la part du pays et de tout le système de santé. C'est vraiment satisfaisant que l'état des patients s'améliore au point qu'ils pourraient bientôt quitter l'hôpital" a-t-il affirmé au quotidien.
La Nouvelle-Zélande avait fait appel aux banques de tissus cutanés de l'Australie et des Etats-Unis, demandant près de 120 mètres carrés de peaux pour pouvoir traiter les brûlures des patients avec des greffes temporaires, avant que des greffes de leurs propres peaux puissent être effectuées. Des chirurgiens plastiques spécialisés dans les brûlures sont aussi venus des Etats-Unis, de l'Australie, et de toute la Nouvelle-Zélande.
Des rapatriements pourraient débuter fin janvier
Si les équipes de l'hôpital Middlemore commencent à préparer les rapatriements des patients vivant dans l'hémisphère nord, il faudrait attendre au minimum fin janvier avant que les premiers patients rejoignent leurs familles.
"Le problème, c'est que les touristes blessés sont très loin de chez eux : atteindre l'hémisphère nord prend 24 heures de trajet, et ils auraient besoin d'escortes et d'équipes médicales" explique Peter Watson au Guardian.
Les patients encore hospitalisés devront donc attendre que leur état leur permette de voyager dans des vols commerciaux, accompagnés ou non d'équipes médicales.