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Australie: un "ministre pour la République" nommé, le débat pour de la monarchie prend de l'ampleur

Le nouveau Premier ministre australien Anthony Albanese appelle ses nouveaux ministres à prêter serment lors d'une cérémonie au Government House à Canberra, le 23 mai 2022.

Le nouveau Premier ministre australien Anthony Albanese appelle ses nouveaux ministres à prêter serment lors d'une cérémonie au Government House à Canberra, le 23 mai 2022. - SAEED KHAN / AFP

Il s'agit d'une étape symbolique vers une sortie de la monarchie britannique poussée par le nouveau gouvernement de gauche, qui intervient alors que Londres se prépare à fêter le jubilé de la reine Elizabeth II.

Le nouveau Premier ministre australien, de centre gauche, Anthony Albanese, a nommé ce mardi son gouvernement qui comprend un "ministre délégué pour la République". Le pays est une monarchie selon sa Constitution.

Matt Thistlethwaite, député de Sydney, a vu cette attribution lui échoir parmi d'autres. Il s'agit pour l'Australie d'une étape symbolique vers une sortie de la monarchie britannique, en pleins préparatifs à Londres du jubilé de la reine Elizabeth II.

Un changement de régime "inévitable"?

Des dirigeants travaillistes avaient déjà promis dans le passé un référendum pour défaire la reine d'Angleterre de son titre de chef d'Etat de l'Australie. Une promesse qu'Anthony Albanese, républicain de longue date, s'est gardé de réitérer pendant sa campagne. Cette nomination a été saluée par le Mouvement pour la République australienne qui milite pour un chef d'Etat australien.

"Nous sommes sur la voie!", a tweeté l'éminent républicain Peter FitzSimons. "Pour la première fois dans l'histoire du Commonwealth, l'Australie a un membre du gouvernement qui se consacre à la suppression de la Couronne et à aider l'Australie à devenir une république", a ajouté cet écrivain et ancien joueur de rugby.

Par le passé, Anthony Albanese avait décrit le passage du pays au régime républicain comme "inévitable". En 1999, une faible majorité d'Australiens (55%) s'était opposée au passage à la république, à la suite d'un désaccord sur le mode d'élection du remplaçant de la reine, qui aurait été choisi par le Parlement et non au suffrage universel.

S.R. avec AFP