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Turquie

L'ONU demande 77 millions de dollars pour aider 874.000 personnes en Turquie et en Syrie

Des secouristes recherchent des survivants dans le village de Besnia, près de Harim, dans la province syrienne d'Idlib tenue par les rebelles à la frontière avec la Turquie.

Des secouristes recherchent des survivants dans le village de Besnia, près de Harim, dans la province syrienne d'Idlib tenue par les rebelles à la frontière avec la Turquie. - MAR HAJ KADOUR / AFP

Le Programme alimentaire mondiale a déjà fourni de la nourriture prête à être consommée à 43.000 personnes en Syrie et 73.000 personnes en Turquie.

Un nouvel appel à la solidarité. L'Organisation des Nations unies demande des subsides pour venir en aide à 874.000 personne, en Turquie et en Syrie, après les séismes qui ont endeuillé ces deux pays. Précisément, le Programme alimentaire mondial - lié à l'ONU donc - veut collecter 77 millions de dollars.

"Le PAM demande 77 millions de dollars pour assurer l'assistance avec des rations de nourriture et des plats chauds pour un total de 874.000 personnes touchées par le séisme en Turquie et en Syrie", a indiqué l'agence dont le siège est à Rome.

Ce chiffre concerne 284.000 personnes nouvellement déplacées en Syrie et 590.000 personnes en Turquie, précise le PAM. Un séisme meurtrier a ravagé ces deux pays il y a cinq jours, faisant plus de 22.000 morts, selon un bilan encore provisoire.

Des plats chauds et prêts à être consommés

Le PAM précise avoir aidé jusqu'à présent 43.000 personnes en Syrie et 73.000 personnes en Turquie, en fournissant de la nourriture prête à être consommée.

"Nous fournissons essentiellement des plats chauds, des rations prêtes à être consommées et des boîtes de nourriture pour familles qui n'ont pas besoin d'être cuisinées et peuvent être immédiatement consommées", a détaillé Corinne Fleischer, directrice régionale pour l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient, citée dans le communiqué.

"Pour des milliers de personnes frappées par le séisme, la nourriture est désormais l'une des principales nécessités et notre priorité est de la faire parvenir rapidement aux personnes dans le besoin", a-t-elle ajouté.

L'aide humanitaire internationale afflue en Turquie, mais l'accès à la Syrie en guerre, dont le régime est sous le coup de sanctions internationales, est beaucoup plus compliqué.

La quasi-totalité de l'aide humanitaire destinée aux zones rebelles est acheminée depuis la Turquie par le point de passage de Bab al-Hawa, le seul actuellement garanti par l'ONU. La diplomatie turque dit s'employer à ouvrir deux autres points de passage "avec les régions sous contrôle du gouvernement" de Damas, "pour des raisons humanitaires". L'ONU avait indiqué mardi que l'acheminement par ce poste-frontière était perturbé en raison des routes endommagées.

De son côté, le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a annoncé jeudi être "en route pour la Syrie". La présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Mirjana Spoljaric, est arrivée le même jour à Alep, en Syrie.

S.C avec AFP