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Syrie

Syrie: Palmyre aux mains des jihadistes de Daesh

Le site archéologique de Palmyre, en Syrie, est tombé aux mains des jihadistes de Daesh.

Le site archéologique de Palmyre, en Syrie, est tombé aux mains des jihadistes de Daesh. - Sana - AFP

Après s'être emparé de la totalité de la ville de Palmyre, ce jeudi matin, les combattants de l'Etat islamique sont entrés sur le célèbre site archéologique, classé au patrimoine mondial de l'Unesco, laissant craindre une destruction de ce joyau de l'Antiquité. 

La cité antique de Palmyre est désormais entre les mains de Daesh. Les jihadistes du groupe Etat islamique (EI), qui ont chassé mercredi soir les forces gouvernementales syriennes de la ville de Palmyre, ont pénétré ce jeudi sur le site archéologique le plus célèbre du pays, situé dans le désert syrien, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Un joyau antique vieux de 2.000 ans

Le directeur de l'OSDH, Rami Abdoulrahman, précise ne pas avoir été informé pour le moment de destructions du type de celles auxquelles se sont livrés les intégristes dans plusieurs cités antiques irakiennes.

Mais le contrôle par Daesh de cette ville vieille de plus de 2.000 ans, située à 210 kilomètres au nord-est de Damas et inscrite par l'Unesco au patrimoine mondial de l'humanité en 1980, fait craindre pour le sort de ses célèbres ruines, connues pour leurs colonnes romaines torsadées et leurs tours funéraires.

Mercredi, la directrice générale de l'Unesco Irina Bokova a prévenu que les combats menaçaient "l'un des sites les plus significatifs du Moyen-Orient et la population civile", appelant à "un arrêt immédiat des hostilités". Avant le début de la crise en Syrie, en 2011, le plus beau site archéologique du pays était visité par plus de 150.000 touristes par an.

Des lieux stratégiques sous contrôle de Daesh

Les jihadistes contrôlent désormais la totalité de Palmyre après s'être notamment emparés de la base aérienne, des bâtiments des services de renseignement et de la prison de la ville, la plus grande et l'une des plus tristement célèbres du Proche-Orient, indique l'OSDH.

Depuis le début de l'offensive de l'EI, le 13 mai dernier, la bataille dans Palmyre et ses environs a fait au moins 462 morts selon un bilan de l'OSDH -71 civils, dont de nombreux exécutés par l'EI, 241 membres des forces du régime de Bachar al-Assad (dont une centaine depuis mercredi) et 150 jihadistes.

Avec la prise de Palmyre, qui ouvre sur le grand désert syrien frontalier de l'Irak, l'EI contrôle "désormais plus de 95.000 km2 en Syrie, soit 50% du territoire du pays", selon l'OSDH.

A.S. avec agences