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Syrie

Syrie: les grandes puissances se préparent à intervenir

AV-8B Harrier décollant depuis  ship USS Kearsarge, basé en mer méditerranée, en mars 2013.

AV-8B Harrier décollant depuis ship USS Kearsarge, basé en mer méditerranée, en mars 2013. - -

En Syrie, une intervention militaire de la communauté internationale est imminente. A Washington, Londres ou Paris, les militaires sont sur le pied de guerre. Selon la presse américaine, Barack Obama réfléchirait à une frappe limitée.

Selon la presse américaine, Barack Obama réfléchirait à une frappe limitée, qui ne durerait pas plus de deux jours. A Londres, le Premier ministre David Cameron a convoqué le Parlement pour un débat jeudi sur la réponse à apporter "aux attaques chimiques" en Syrie.

Pour préparer le terrain de cette opération armée, Washington a pour la première fois explicitement montré du doigt Damas, le vice-président Joe Biden déclarant que "les responsables de cet usage effroyable d'armes chimiques en Syrie ne font aucun doute: c'est le régime syrien".

A Washington, Londres ou Paris, les militaires sont sur le pied de guerre.

"L'avenir de la Syrie ne peut pas être avec Assad au pouvoir"

L’action militaire est donc imminente, et les premières frappes seront américaines. L'attaque doit être chirurgicale. Il n'y aura pas d’intervention au sol, seulement des tirs de missiles, et pas plus de quelques jours. Des missiles de croisière Tomahawk devraient être lancés depuis quatre navires destroyers positionnés au large de la Syrie. Les bases militaires, les dépôts d’armes et les aéroports sont dans le viseur.

"Les options que nous envisageons ne sont pas un changement de régime, c'est une réponse à une violation manifeste des normes internationales qui interdisent l'utilisation d'armes chimiques", a indiqué Jay Carney, porte parole de la Maison blanche. "Nous avons la ferme conviction que l'avenir de la Syrie ne peut pas être avec Assad au pouvoir. Mais ce n’est pas d’un changement de régime dont il s’agit".

Paris prêt à punir le régime syrien

On se tient prêt également à Londres, où David Cameron n’attend plus que le feu vert du parlement prévu jeudi.

Pour le Premier ministre britannique, "il ne s'agit pas de s'engager dans une guerre au Moyen-Orient, de changer notre position sur la Syrie ou encore d'aller plus loin dans ce conflit, ça n'a rien à voir avec tout cela. Mais utiliser les armes chimiques c'est très grave, le monde ne devrait pas rester à regarder."

La troisième force de cette coalition occidentale, c’est la France. Paris est prêt à punir le régime syrien pour avoir gazé son peuple a déclaré hier François Hollande.

Face à cette potentielle armada militaire, les proches de Bachar al-Assad à peine inquiets, se disent prêts à riposter.

De leur côté, Moscou et Téhéran, principaux alliés de Damas, évoquent déjà des conséquences catastrophiques pour le Moyen Orient. Une action armée menacerait purement et simplement la stabilité, déjà relative de la région.

M. R. avec Igor Sahiri