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Syrie

Syrie : le Premier ministre russe s'en prend à Bachar al-Assad

Le Premier ministre russe Dimitri Medvedev, le 23 janvier 2013.

Le Premier ministre russe Dimitri Medvedev, le 23 janvier 2013. - -

Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev s'est lancé dans une rare attaque verbale dimanche contre son allié syrien, le président Bachar al-Assad.

Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev, dans une rare attaque dimanche contre son allié syrien, a accusé le président Bachar al-Assad d'avoir commis une "erreur peut-être fatale" en retardant les réformes politiques dans le pays meurtri par près de deux ans de guerre.

Bachar al-Assad "aurait dû agir beaucoup plus vite et inviter l'opposition pacifique qui était prête à s'asseoir à la table des négociations avec lui. C'est une grave erreur de sa part, peut-être fatale", a déclaré Dimitri Medvedev, cité par les agences russes.

"Il me semble que ses chances de maintien au pouvoir s'amenuisent de jour en jour", a-t-il dit dans une interview à la chaîne CNN réalisée en marge du Forum de Davos, dont l'intégralité a été publiée sur le site du gouvernement russe.

Les opposants syriens courtisés

Medvedev a souligné avoir essayé de convaincre en personne le président de dialoguer avec l'opposition, en vain. Mais il a réaffirmé la position de Moscou selon laquelle seul le peuple syrien peut décider du sort de Bachar al-Assad, dont les Occidentaux, la Turquie et plusieurs pays arabes réclament le départ.

La Russie, un des derniers soutiens du régime syrien auquel elle livre des armes, s'oppose à toute ingérence dans le conflit qui a fait selon l'ONU plus de 60.000 morts depuis le début de la révolte populaire il y a près de deux ans. Cette révolte s'est transformée en conflit armé face à la répression.

Dans le même temps, le régime syrien a courtisé des opposants syriens qu'il veut impliquer dans le dialogue national auquel a appelé Bachar al-Assad, en suspendant toute poursuite judiciaire contre eux. Mais presque tous les membres de l'opposition sont hostiles à un dialogue parrainé par le pouvoir.

A. G. avec AFP