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Syrie: Hollande veut mettre une pression "y compris sur le plan militaire" sur Damas

Le Premier ministre canadien et le président de la République française.

Le Premier ministre canadien et le président de la République française. - -

Le président français voit dans la reconnaissance par Washington de l'utilisation d'armes chimiques par Damas une raison d'exercer une pression "y compris militaire" sur le régime syrien.

Le président François Hollande a affirmé vendredi que la reconnaissance par les États-Unis de l'emploi d'armes chimiques par le régime de Damas confirmaient la nécessité d'"exercer une pression y compris sur le plan militaire" sur la Syrie.

Hollande évoque le départ de Bachar Al-Assad

"La Maison Blanche a confirmé ce que la France savait déjà, c'est-à-dire la présence d'armes chimiques et leur utilisation même si nous n'en connaissons pas l'ampleur", a dit François Hollande lors d'un point de presse avec le Premier ministre canadien Stephen Harper.

"Cette révélation confirme bien la pression que nous devons exercer sur le régime de Bachar Al-Assad", a-t-il affirmé en réaffirmant la nécessité d'une "issue politique" impliquant le départ du président Bachar al-Assad.

"Et nous devons aussi exercer une pression, y compris sur le plan militaire", a ajouté le chef de l'Etat.

Hollande et Harper sur la même longueur d'onde

En faisant référence à une éventuelle fourniture d'armes aux rebelles syriens, François Hollande a souligné qu'il fallait demander "à l'opposition syrienne d'être particulièrement claire sur ses orientations et sur l'utilisation des armes" dont ils bénéficieraient.

Il a indiqué que, à l'occasion du sommet du G8 auquel participe la Russie, fidèle alliée de Damas, la France fera "apparaître les dangers d'une prolongation des massacres qui se produisent aujourd'hui et des risques de radicalisation des deux côtés".

De son côté, le Premier ministre canadien a dit être convaincu de l'utilisation d'armes chimiques par la Syrie après que Washington a annoncé que le régime avait utilisé à plusieurs reprises du gaz sarin. Il a jugé qu'il s'agissait d'un "développement très dangereux non seulement pour la Syrie mais pour toute la région".


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D. N. avec AFP