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Armes chimiques en Syrie: Washington confirme une utilisation par Damas

Un rebelle syrien

Un rebelle syrien - -

L'usage d'armes chimiques "change" l'équation pour le président Barack Obama, a annoncé la Maison Blanche. Selon Washington, entre 100 et 150 personnes ont été tuées par ces armes lors de l'année écoulée.

La ligne rouge a été franchie par le régime de Damas. La Maison Blanche a affirmé jeudi que le régime syrien a utilisé des armes chimiques contre les rebelles. Washington estime qu'entre 100 et 150 personnes ont été tuées par ces armes en Syrie et explique qu'il s'agit de petites quantités, probablement du gaz sarin, utilisées à plusieurs reprises lors de l'année écoulée.

L'usage d'armes chimiques "change l'équation" pour les Etats-Unis et le président Barack Obama, a annoncé la Maison Blanche. "Nos services de renseignement ont pleine confiance en cette évaluation étant donné les multiples sources d'information indépendantes", a déclaré Ben Rhodes, conseiller adjoint à la sécurité nationale chargé des communications stratégiques.

En conséquence, Washington va augmenter son aide non-létale aux rebelles. Le régime de Bachar el-Assad a jusqu'ici toujours nié l'utilisation d'armes chimiques. L'administration a aussi souligné qu'aucune décision n'avait encore été prise sur une zone d'exclusion militaire, ce que réclame le sénateur américain John McCain qui a loué par ailleurs la décision d'accroître le soutien militaire aux rebelles.

"Après un examen délibératif, nos services de renseignement jugent que le régime d'Assad a eu recours à des armes chimiques, notamment du gaz innervant sarin, à une échelle réduite et à plusieurs reprise contre l'opposition au cours de l'année écoulée", a déclaré Ben Rhodes, conseiller adjoint de Barack Obama à la sécurité nationale chargé des communications stratégiques.

"Nos services de renseignement ont pleine confiance en ce cette évaluation étant donné les multiples sources d'information indépendantes.

"La communauté du renseignement estime que 100 à 150 personnes ont succombé à ce jour à des attaques chimiques identifiées en Syrie, bien que le bilan soit probablement incomplet", a-t-il ajouté, lors d'une conférence de presse.

Les États-Unis prendront des décisions à leur "propre rythme"

Les Etats-Unis vont toutefois laisser en Jordanie, pays frontalier de la Syrie, des chasseurs F-16 et des missiles Patriot, ainsi qu'une unité de Marines sur des navires amphibies, à la fin d'exercices militaires communs, a annoncé jeudi un responsable américain de la Défense sous couvert d'anonymat. Entre 100 et 150 personnes au minimum ont été tuées dans des attaques chimiques, a de son côté annoncé dans un communiqué Ben Rhodes, conseiller adjoint de sécurité nationale du président américain.

"Nous pensons que le régime Assad garde le contrôle de ces armes. Nous ne disposons pas d'informations solides, corroborées, indiquant que l'opposition en Syrie a acquis ou utilisé des armes chimiques", a-t-il indiqué.

Des oulémas appellent à faire le jihad en Syrie

Début juin, la France, par la voix du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius avait déjà assuré avoir "la certitude que le gaz sarin a été utilisé en Syrie à plusieurs reprises et de façon localisée". Dans la foulée, Paris avait transmis les informations en sa possession aux Etats-Unis. Londres avait également abondé dans le sens de la France.

En Egypte, d'influents oulémas sunnites venant de plusieurs pays arabes ont appelé à mener le jihad en Syrie contre le régime "confessionnel" de Bachar al-Assad, et dénoncé l'appui fourni par le Hezbollah.

Depuis la chute de Qousseir, Washington, Paris, Londres, Ankara, Ryad, multiplient rencontres et contacts pour aider les rebelles. Dans un nouveau rapport, la Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme Navi Pillay a dénoncé "les tueries incessantes" en Syrie.


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S. A. et D. C. avec AFP