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Syrie

Syrie: en trois jours, 20.000 personnes ont fui Alep-Est

Alep en mai dernier

Alep en mai dernier - AFP

Les forces du régime de Bachar al-Assad et ses alliés s'emparent peu à peu de certaines zones des quartiers rebelles d'Alep. Face à l'avancée des forces du régime, les civils ont entamé un exode. 20.000 d'entre eux ont fui, selon la Croix-Rouge.

Alors que le régime de Bachar al-Assad semble proche de sa plus grande victoire depuis le début du conflit syrien en 2011, les civils fuient massivement Alep. Les quartiers rebelles, situés à l'Est de la ville, sont la cible des bombardements du régime depuis plus de trois jours. Ces attaques ont provoqué la fuite de 20.000 personnes depuis 72 heures, selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

L'exode se poursuit

L'armée syrienne et les milices qui la soutiennent se sont emparées de plus de 30% du territoire rebelle ces trois derniers jours dans la deuxième ville du pays, principal enjeu du conflit qui a fait plus de 300.000 morts en plus de cinq ans. Cet exode se poursuivait ce mardi, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui a fait état de combats dans plusieurs quartiers. Dix civils ont été tués par un bombardement dans l'un d'entre eux.

Selon l'ONU, qui comptabilise 16.000 déplacés, 10.000 habitants ont rejoint Alep-Ouest, contrôlé par le régime, tandis que 4.000 à 6.000 ont trouvé refuge dans un quartier nord aux mains des forces kurdes. Des milliers d'autres familles fuient vers les quartiers méridionaux d'Alep-Est toujours contrôlés par les rebelles mais doivent affronter le froid et la faim, selon un correspondant de l'AFP.

Une réunion à l'ONU

L'armée syrienne a lancé le 15 novembre une nouvelle offensive sur Alep-Est qui a brisé les défenses rebelles, incapables de résister à la puissance de feu déployée par Damas et ses alliés étrangers. L'offensive du régime a provoqué la mort de plus de 250 civils en près de quinze jours à Alep-Est, selon l'OSDH. Les rebelles ont parallèlement tué au moins 40 civils en bombardant les zones gouvernementales d'Alep-Ouest.

Paris a réclamé une réunion urgente du Conseil de sécurité de l'ONU, selon les diplomates elle devait se tenir mardi ou mercredi. Les Nations Unies s'alarmaient de la situation "effrayante" à Alep-Est.

M.L. avec AFP