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Syrie

Séismes en Turquie et Syrie: des milliers de demandes d'adoption pour le bébé syrien miraculé

Aya dans la couveuse d'un hôpital syrien, le 7 février 2023

Aya dans la couveuse d'un hôpital syrien, le 7 février 2023 - RAMI AL SAYED / AFP

Âgée de quelques jours seulement, la petite Aya est dans un état stable après être arrivée à l'hôpital couverte de bosses, d'ecchymoses et avec des difficultés à respirer.

Un des rares motifs d'espoir et de joie parmi les drames qui s'écrivent depuis les violents séismes qui ont touché la Turquie et la Syrie. Mardi, alors que les sauveteurs syriens étaient à la recherche de survivants dans la localité de Jandairis, ils ont découvert un bébé vivant, encore relié par le cordon ombilical à sa mère morte.

La petite fille est l'unique survivante d'une famille dont tous les autres membres sont morts dans l'effondrement de leur immeuble de quatre étages. Elle tire son prénom de cette tragédie, Aya, qui signifie "miracle" en arabe.

"Je la traite comme l'une des miennes"

Auprès de la BBC, Hani Marouf, le pédiatre qui est en charge de l'enfant, affirme que le nourrisson est maintenant dans un état stable, après être arrivé à l'hôpital d'Afrin dans un état inquiétant.

"Elle avait des bosses, des ecchymoses, elle avait froid et respirait à peine", se rappelle-t-il.

De son côté, Khalid Attiah, le directeur de l'hôpital, assure avoir reçu des milliers de propositions sur les réseaux sociaux pour adopter le nouveau-né. "Je suis prêt à m'occuper de cet enfant et à l'adopter", a également dit un présentateur de télévision du Koweït.

Aya dans un hôpital syrien en compagnie d'un médecin, le 7 février 2023
Aya dans un hôpital syrien en compagnie d'un médecin, le 7 février 2023 © Rami al SAYED / AFP

Pour l'heure, Aya est accueillie par la famille de Khalid Attiah. Sa femme ayant elle-même eu un enfant il y a quatre mois, elle peut allaiter l'enfant miraculé.

"Je ne permettrai à personne de l'adopter maintenant. Jusqu'au retour de sa famille éloignée, je la traite comme l'une des miennes", dit-il.

L'aide humanitaire compliquée en Syrie

Avec plus de 3000 morts selon le bilan provisoire, la Syrie, à l'image de son voisin turc, paie un lourd tribut humain après les multiples secousses qui ont touché la zone lundi matin. Si les sauveteurs s'échinent encore à tenter de retrouver des survivants, la BBC estime que 90% de la ville de Jandairis a été détruite.

L'aide humanitaire est difficile à acheminer jusqu'aux régions rebelles du pays, situées le long de la frontière turque. Jeudi, le premier convoi d'aide est entré par le poste-frontière de Bab al-Hawa, selon l'ONU.

Dans les zones contrôlées par le gouvernement syrien, des avions chargés d'aide humanitaire ont en revanche atterri depuis le drame de lundi à Damas, Alep et Lattaquié, en provenance, entre autres, des Emirats arabes unis, de Russie et d'Iran.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV