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Syrie

Armes chimiques: nouvelle mise en garde internationale à la Syrie

Le président syrien Bashar Al-Assad, le 14 novembre 2017

Le président syrien Bashar Al-Assad, le 14 novembre 2017 - HO / SANA / AFP

L'OIAC publie trois rapports, révélant l'utilisation d'armes chimiques dans le pays ces dernières années. "Fausses accusations", répond le gouvernement syrien.

L'organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a une nouvelle fois mis la Syrie en garde lundi au sujet de l'utilisation d'armes chimiques durant la guerre civile, déclenchant une réaction virulente du régime syrien.

"La communauté internationale doit rester ferme contre l'utilisation d'armes chimiques et les auteurs d'attaques vont devoir rendre des comptes", a lancé Ahmet Uzumcu, directeur général de l'OIAC, à la veille de nouvelles négociations de paix à Genève pour mettre fin à la guerre en Syrie.

Les rapports révèlent l'utilisation d'armes chimiques

Une mission d'enquête de l'OIAC a publié trois rapports révélant l'utilisation d'armes chimiques dans le pays ces dernières années, a-t-il souligné lundi lors de la conférence annuelle des États-membres, à La Haye.

"Il est très inquiétant que nous soyons encore confrontés à l'utilisation d'armes chimiques" malgré l'action de l'OIAC, a regretté Ahmet Uzumcu, visant clairement le régime syrien.

Dans son dernier rapport, le JIM (Joint investigation mission), la mission d'enquête conjointe créée en août 2015 par l'ONU et l'OIAC, a accusé l'armée de l'air syrienne d'avoir perpétré une attaque au gaz sarin en avril dernier dans le village de Khan Sheikhun, faisant des dizaines de morts.

Les armes chimiques utilisées contre les civils et l'armée syrienne

Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Faisal Mekdad, présent à la conférence, a répondu avec véhémence à Ahmet Uzumcu, dénonçant de "fausses accusations" contre le régime. Les "conclusions politisées" de la mission d'enquête de l'OIAC visaient à "salir l'image de la Syrie" et à déstabiliser le pays, a-t-il affirmé.

Certaines nations ont "envoyé leurs mercenaires et les ont encouragés à utiliser des armes chimiques contre les civils et l'armée syrienne", a accusé Ahmet Mekdad, appelant les enquêteurs à ouvrir une nouvelle investigation.

La Syrie de Bachar al-Assad a rejoint les États-membres de l'OIAC en 2013, admettant posséder un stock d'armes chimiques, sous la pression des Etats-Unis et de la Russie.

S.Z avec AFP