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Syrie

Amis de la Syrie: Assad ne doit jouer "aucun rôle dans le futur gouvernement"

Des ministres des Affaires étrangères "amis de la Syrie" réunis mardi à Londres. Au premier plan: le Français Laurent Fabius, le Saoudien Saoud al-Fayçal, le Britannique William Hague, l'Américain John Kerry et le Turc Ahmet Davutoğlu

Des ministres des Affaires étrangères "amis de la Syrie" réunis mardi à Londres. Au premier plan: le Français Laurent Fabius, le Saoudien Saoud al-Fayçal, le Britannique William Hague, l'Américain John Kerry et le Turc Ahmet Davutoğlu - -

En présence de représentants de l'opposition syrienne, les onze pays occidentaux et arabes du "groupe des amis de la Syrie" se sont mis d'accord mardi pour que Bachar al-Assad ne joue "aucun rôle dans le futur gouvernement".

Les "Amis de la Syrie" sont tombés d'accord ce mardi à Londres pour que le président syrien Bachar al-Assad ne joue "aucun rôle dans le futur gouvernement", a déclaré le chef de la diplomatie britannique William Hague.

"Par définition, 'approbation générale' signifie que cet accord n'est concevable qu'avec le consentement de la Coalition nationale syrienne pour qu'Assad ne joue aucun rôle dans le futur gouvernement syrien", a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse à l'issue de la réunion de onze pays occidentaux et arabes avec des représentants de l'opposition syrienne.

"Des comptes doivent être rendus"

Dans le communiqué final de la réunion, le "groupe des Amis de la Syrie" a également insisté sur l'accord mutuel qui veut qu'"Assad et ses proches collaborateurs ayant du sang sur les mains n'auront aucun rôle à jouer en Syrie". "Il faut que des comptes soient rendus pour des actes commis durant ce conflit", souligne le texte.

William Hague a ajouté qu'il "ne saurait y avoir de solution politique et pacifique en Syrie sans la participation de l'opposition modérée".

"On est également tombé d'accord sur le fait que l'opposition syrienne, dont des groupes armés modérés, continue à avoir besoin de notre soutien", a encore ajouté le ministre britannique des Affaires étrangères.

Les onze pays occidentaux et arabes du "groupe des Amis de la Syrie" essaient toujours de surmonter les obstacles à la tenue en novembre d'une conférence de paix à Genève, boycottée par une partie de l'opposition et jugée "prématurée" par Bachar al-Assad.

Damas "coopère" avec le désarmement chimique

Parallèlement, la chef de la mission conjointe de l'ONU et l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a assuré mardi que le gouvernement syrien avait jusqu'ici "totalement coopéré" avec les experts chargés de superviser la destruction de l'arsenal chimique du pays.

"Jusque là, le gouvernement de Syrie a totalement coopéré pour soutenir le travail de la première équipe et de la mission conjointe ONU-OIAC" a déclaré Sigfrid Kaag, à Damas.

Elle a également déclaré qu'en "ratifiant la Convention sur les armes chimiques, le gouvernement syrien a montré son engagement à la tâche" de détruire les armes chimiques du pays.

M.G. avec AFP